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Le procès du leader indigène Leonidas Iza a débuté en Equateur

Le procès du leader indigène Leonidas Iza a débuté en Equateur

epa10044891 The president of the Confederation of Indigenous Nationalities of Ecuador, Leonidas Iza (2-L), speaks to the indigenous people at the House of Culture at the end of the national strike in  ...
Leonidas Iza, au centre avec le poing levé, est le président de la Confédération des nationalités indigènes de l'Equateur. Image: sda
Il est accusé d'avoir provoqué des manifestations qui ont fait six morts et perdre un milliard de dollars à l'économie de son pays.
05.07.2022, 03:5305.07.2022, 07:09
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Le procès du leader indigène Leonidas Iza a débuté lundi en Equateur. Il est accusé d'avoir organisé le blocage de routes lors des manifestations contre la vie chère qui ont fait six morts et perdre un milliard de dollars à l'économie.

Le procès se déroule dans la localité de Latacunga, à 80 km au sud de Quito, juridiction où Leonidas Iza, dirigeant de la Confédération des nationalités indigènes d'Equateur (Conaie) à l'origine de la contestation, avait été arrêté le 14 juin. Il avait été relâché 24 heures plus tard et placé sous contrôle judiciaire.

Le dirigeant indigène, qui a signé le 30 juin un accord avec le gouvernement du président conservateur Guillermo Lasso pour mettre fin à 18 jours de mobilisation, était présent à l'audience. Selon Raul Ilaquiche, un de ses avocats, le procès, qui se déroule à huis clos, pourrait durer «plusieurs jours» en raison du nombre de témoins.

Le bureau du Défenseur du peuple, organisme public qui veille au respect des droits humains, a indiqué sur Twitter que ses délégués étaient «présents à l'audience pour suivre le procès».

Rassemblement de soutien

Leonidas Iza avait été arrêté pour sabotage des transports publics, délit passible de 10 ans de prison. Mais le parquet a retenu l'accusation de «paralysie d'un service public», à savoir le blocage de routes, passible de trois ans.

La contestation, qui a fait six morts et plus de 600 blessés, avait particulièrement touché le centre de Quito, mais des blocages de routes avaient également affecté 19 des 24 provinces du pays, selon les autorités. Un millier de puits pétroliers ont aussi été bloqués en Amazonie.

Selon le président de la Banque centrale, les 18 jours de contestation ont fait perdre à l'économie un milliard de dollars. «775 millions correspondent au secteur privé et 225 millions à des pertes dans le secteur public, en particulier le secteur pétrolier», a détaillé lundi Guillermo Avellan, interrogé par la chaîne locale Teleamazonas.

La production de pétrole, de 520 000 barils par jour le 12 juin, à la veille de la contestation, a été diminuée de moitié pendant la crise. Elle est remontée dimanche à 461 600 barils/jour, selon le ministère de l'Energie.

L'accord signé entre le gouvernement et la Conaie prévoit notamment une baisse du prix des carburants, déjà entrée en vigueur. La Conaie a participé au renversement de trois présidents entre 1997 et 2005, et remporté son bras de fer en 2019 avec l'ex-président Lenin Moreno (2017-2021) contre la fin d'une subvention aux carburants. (ats)

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