Le président équatorien Guillermo Lasso a annoncé dimanche une baisse du prix des carburants, dans une proportion néanmoins inférieure aux demandes des milliers d'indigènes qui manifestent et bloquent une partie du pays depuis deux semaines.
27.06.2022, 08:5827.06.2022, 18:39
«J'ai décidé de réduire le prix de l'essence de dix cents (de dollar) par gallon (3,78 litres) et le prix du diesel également de dix cents le gallon.» Voici ce qu'a déclaré dimanche le président équatorien Guillermo Lasso dans une allocution radio-télévisée.

Le président équatorien Guillermo Lasso à la résidence du président à Jérusalem, Israël, le 11 mai 2022. Image: keystone
Augmentation du prix jusqu'à 90%
Cette réduction va porter le prix du diesel à 1,80 dollar, et celui de l'essence à 2,45 dollars, alors que la puissante confédération des nationalités indigènes (Conaie), fer de lance des manifestations, exigeait une baisse des prix des carburants à 1,50 et 2,10 dollars. En moins d'un an:
- Le diesel a grimpé de 90% (à 1,90 dollar).
- L'essence a augmenté de 46% (à 2,55 dollars).
«Les Equatoriens qui cherchent le dialogue trouveront un gouvernement qui a la main tendue. Ceux qui cherchent le chaos, la violence et le terrorisme trouveront la pleine force de la loi»
Le président équatorien Guillermo Lasso
Depuis le début des manifestations le 13 juin, les violences ont fait six morts et des dizaines de blessés. Quito est en grande partie paralysée et ses accès bloqués par de nombreux barrages routiers. Les manifestants ont tenté à deux reprises, jeudi et vendredi, de pénétrer dans l'enceinte de l'Assemblée nationale, d'où ils ont été repoussés par les forces de l'ordre. (ats/mndl)
Pour mieux comprendre la situation:
Dans une tribune publiée dans Le Monde, la maire de Paris annonce qu'elle ferme son compte X (anciennement Twitter), cet «outil de destruction de nos démocraties». Et, comme souvent avec Anne Hidalgo, les railleries ne se sont pas fait attendre. Florilège et explications.
Elle le suggérait déjà à demi-mot, la semaine dernière, chez Yann Barthès, mais cette fois c'est sûr: Anne Hidalgo claque la porte du réseau social d'Elon Musk. Ce qui fut, selon la maire de Paris, «un accès à l’information au plus grand nombre», se résume aujourd'hui à une arme qui «empêche le débat, la recherche de la vérité, le dialogue serein et constructif nécessaires entre les êtres humains».