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SpaceX va retenter un exploit avec sa mégafusée Starship

La fusée starship de SpaceX.
Après le décollage, les deux étages de la fusée – le propulseur nommé Super Heavy et le vaisseau Starship doivent se séparer.Image: www.imago-images.de

SpaceX va retenter un exploit avec sa mégafusée Starship

La société d'Elon Musk va à nouveau essayer de rattraper en vol le premier étage de sa fusée à l'occasion d'une septième journée de test ce mercredi.
15.01.2025, 07:00
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L'entreprise américaine SpaceX va tenter une nouvelle fois mercredi de rattraper le premier étage de sa mégafusée Starship, la plus grande et la plus puissante jamais construite. Un exploit technique qu'elle n'a réussi qu'une seule fois.

La société de l'homme le plus riche du monde, Elon Musk, était parvenue en octobre dernier à réaliser cette impressionnante manoeuvre, sous les regards médusés de nombreux internautes et spectateurs attroupés sur place.

Mais un mois plus tard, elle avait échoué à reproduire ce succès devant le président élu Donald Trump, qui avait fait le déplacement.

Manoeuvre inédite

Haute de 123 mètres, soit la taille d'un immeuble d'environ 40 étages, Starship doit décoller pour ce septième vol test à partir de 16H00 locales (23H00 en Suisse) depuis une base spatiale de l'entreprise située au Texas. Une autre fenêtre de lancement est prévue jeudi à la même heure, selon le régulateur américain de l'aviation.

Après le décollage, les deux étages de la fusée – le propulseur nommé Super Heavy et le vaisseau Starship donnant le nom à l'ensemble – doivent se séparer et le propulseur doit entamer sa descente pour revenir sur son pas de tir.

Au lieu de se poser ensuite verticalement comme le font les propulseurs d'autres fusées, il doit alors être immobilisé par des bras mécaniques installés sur la tour de lancement. Une manoeuvre inédite dans l'histoire du développement spatial.

Impact environnemental

Il s'agira du septième vol test de Starship, les premiers s'étant soldés par des explosions – volontaires ou non – de l'appareil. A chaque nouveau vol, l'entreprise fait évoluer sa fusée.

Depuis le dernier essai, des «améliorations majeures» ont été apportées, notamment sur le système de propulsion et le bouclier thermique, a déclaré SpaceX sur son site. Mercredi, elle tentera par ailleurs lors du vol un premier déploiement de chargement dans l'espace.

La société développe à toute vitesse ses fusées en misant sur de multiples lancements de prototypes afin de corriger rapidement les problèmes rencontrés en situation réelle de vol. Si ce mantra a fait son succès, SpaceX dominant aujourd'hui le marché des lancements en orbite, il n'est pas exempt de critiques.

Des associations ont ainsi porté plainte contre les autorités américaines en les accusant d'en avoir mal évalué l'impact environnemental, alors que la base spatiale texane est située à proximité de zones protégées.

Carte blanche de Trump

La fusée Starship est pensée pour être à terme entièrement réutilisable, une caractéristique qui permettrait de réduire considérablement les coûts et les ressources nécessaires.

Toutefois, cette spécificité permet également l'augmentation de la cadence des lancements, qui causent notamment une pollution sonore importante.

A son retour au pouvoir, Donald Trump devrait lever nombre de réglementations environnementales, ce qui inquiète des habitants vivant à proximité de la base, qui craignent qu'une carte blanche ne soit donnée au richissime Elon Musk.

L'entrepreneur, également patron de Tesla et propriétaire du réseau social X, a dépensé en 2024 des dizaines de millions de dollars pour soutenir la campagne du républicain et a décroché en échange un poste de conseiller, faisant fi de ses nombreux conflits d'intérêts avec le gouvernement.

Bien au contraire, il compte utiliser sa proximité avec le futur président pour mener à terme son projet de «coloniser Mars» grâce à Starship. Durant sa campagne, Donald Trump a ainsi promis d'aller sur «Mars avant la fin de (s)on mandat».

Avant de s'envoler vers la planète rouge, cette mégafusée devrait permettre dans un premier temps à la Nasa de renvoyer ses astronautes sur la surface de la Lune. (jzs/ats)

Trump n'a que «Elon» à la bouche
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