Alors qu'ils auraient déjà dû rentrer sur terre il y a plusieurs semaines, les deux astronautes de Starliner sont toujours coincés dans l'ISS en raison de problèmes techniques du vaisseau de Boeing. Ils ont cependant affiché mercredi leur confiance dans leur véhicule.
En cause: des problèmes sur le système de propulsion de la capsule Starliner alors qu'elle approchait de l'ISS, qui ont conduit la NASA à repousser leur départ, le temps de conduire des tests.
En attendant, «nous passons un très bon moment ici dans l'ISS», a-t-elle ajouté.
Butch Wilmore a loué, quant à lui, les capacités du vaisseau, qu'il a piloté manuellement en route vers l'ISS, notamment sa précision. En tant que pilote d'essai, il a relativisé les défis rencontrés: «C'est le monde des tests. C'est un secteur difficile», a-t-il dit.
Juste avant l'amarrage du vaisseau avec la station, cinq petits propulseurs sur 28 avaient à un moment fait défaut, même si tous sauf un avaient finalement pu être redémarrés. La NASA a depuis lors commencé des tests au sol sur un propulseur similaire, en le soumettant à des conditions semblables à celles subies en vol.
«Nous ne pensons pas que nous avons des propulseurs endommagés», mais ces tests doivent permettre de «s'en assurer», a déclaré Mark Nappi, haut responsable chez Boeing.
Le système de propulsion est crucial pour le retour sur terre. De gros propulseurs assurent la poussée principale, tandis que les plus petits, ceux sur lesquels se penchent la NASA et Boeing, assurent la bonne orientation du vaisseau.
Mais même si plusieurs de ces petits propulseurs ne fonctionnaient pas au moment de la descente, d'autres pourraient prendre le relais puisque le vaisseau en a davantage que le nombre nécessaire pour cette manoeuvre, a expliqué un haut responsable à la NASA, Steve Stich. L'agence spatiale assure donc que les astronautes peuvent à l'heure actuelle utiliser la capsule à n'importe quel moment pour rentrer en cas d'urgence.
A l'heure actuelle, la date la plus optimiste pour le retour des deux astronautes est «fin juillet», a indiqué Steve Stich. (mbr/ats)