Démocrate dans l’âme, indépendant dans l’action. Stephen A. Smith, 57 ans, en est surtout arrivé à la conclusion qu’il en a «marre de ce désordre». De quoi parle-t-il? De son pays, les Etats-Unis, et de la politique au bulldozer de Donald Trump. Depuis la défaite de Kamala Harris en novembre dernier, le célèbre journaliste et chroniqueur sportif américain, grande gueule sous les paniers de la NBA, en veut terriblement au parti démocrate d’avoir tout misé sur un «message progressiste», au lieu de contrer frontalement les menaces, notamment économiques, de Donald Trump «sur lesquels il avait fait campagne».
Ce constat lui a fait prendre une importante décision.
Sur la plateforme X, il y a quelques jours, il a balancé une publication qui ne laisse planer aucun doute sur ses projets:
En d’autres termes, celui qui vient de signer un nouveau contrat à 100 millions avec la chaîne ESPN envisage sérieusement de présenter sa candidature à la présidentielle américaine de 2028.
Time to stop messing around. Life is great. Especially at ESPN/Disney. Hate the thought of being a politician. But sick of this mess.
— Stephen A Smith (@stephenasmith) April 7, 2025
So I’m officially leaving all doors open https://t.co/n6BmAOKjiv
Dimanche, sur le plateau de «This Week», sur ABC, Stephen A. Smith a affirmé avoir déjà de nombreux soutiens actifs, jusqu’à son pasteur qui est persuadé que c’est «ce que Dieu a prévu» pour lui.
Il a terminé son message par une conclusion suffisamment floue pour qu’on puisse s’attendre à une histoire en plusieurs épisodes autour de sa candidature: «J'espère que quelqu'un de plus qualifié que moi se présentera, mais si c'est à moi de décider, j'y réfléchirai. Oui, je le ferai, car l'idée de me battre avec ces gens de gauche ou de droite ne me dérange pas du tout. Pour être honnête, ils me dégoûtent tous».
Que les partis démocrate et républicain le dégoûtent, c’est une chose. Mais la star des plateaux devra composer avec une discrète réalité depuis quelques semaines: les démocrates l’aiment bien.
Entres les voix démocrates qui se profilent timidement, de Tim Walz à Gavin Newsom, en passant par Pete Buttigieg et Gretchen Whitmer, Stephen A. Smith s’est frayé un chemin en février dernier dans les derniers sondages sur les primaires démocrates pour 2028, à hauteur de 2%. Certes, c’est peu, mais la présidentielle est encore loin.
Cela fait plusieurs semaines que la star du petit écran, un «capitaliste fier», souffle le chaud et le froid, dézinguant les «vrais» politiciens de tout bord, jurant ne pas «vouloir en arriver là», tout en admettant qu’il se «voit bien» endosser le «rôle de président». Comme beaucoup de personnalités, c’est en tout cas l’occasion pour lui de tester sa cote de popularité.
Celui qui a voté pour Kamala Harris en 2024 sait aussi se faire remarquer en dehors du sérail politique. Depuis une petite, mais bruyante altercation avec LeBron James sur le terrain, début mars, le chroniqueur n’arrête pas de lui chercher des noises.
Wow: LeBron James actually left the team huddle before the fourth quarter to confront Stephen A. Smith 😳
— Legion Hoops (@LegionHoops) March 7, 2025
(via @LADEig, @TheFlightMike, @legendz_nba) pic.twitter.com/USi9s0V43y
Si bien que, dans une récente interview, la star des Lakers a fini par se lâcher:
De quoi épicer sa potentielle future carrière politique.