«Oui». C'est la réponse de Joe Biden lorsque George Stephanopoulos de ABC News, lui demande si Andrew Cuomo devait démissionner si l’enquête confirme les accusations de harcèlement sexuel le visant. Trois lettres qui sonne le glas pour le gouverneur de New York, qui perd un «dernier espoir».
Non seulement le nombre de victimes alléguées augmente, mais presque tous les démocrates influents de l’état ou de Washington entonnent le même refrain: Cuomo doit démissionner. Parmi les rares élus à être resté sur la réserve: le nouveau président des Etats-Unis.
Biden a joué une carte plus sûre tout en se ménageant une porte de sortie. Le 46e président souhaite obtenir les conclusions des enquêtes en cour avant de se prononcer sur sa volonté que Cuomo démissionne. Il n’exonère pas Cuomo, mais ce n’est plus un soutien solide. «Si les accusations sont confirmés, il sera alors probablement aussi poursuivi par la justice» affirme Biden.
EXCLUSIVE: @GStephanopoulos presses Pres. Biden on the border crisis.
— ABC News (@ABC) March 16, 2021
"Do you have to say quite clearly, 'Don't come'?
Biden: "Yes, I can say quite clearly: Don't come over...Don’t leave your town or city or community." https://t.co/eNhw9ARhzg pic.twitter.com/isbaH4SD5y
Si Joe Biden achète un peu de temps en affirmant vouloir attendre la fin de l’enquête, Cuomo peut conserver un très mince espoir de survie politique. Déjà en mode préélectoral pour la l’élection 2022, il laisse entendre qu’il pourrait être la cible d’adversaires autant démocrates que républicains qui auraient tous quelque chose à tirer de sa chute.
Huit femmes ont, depuis février, dénoncé des gestes et propos inappropriés d'Andrew Cuomo, dont une ancienne employée qui l'a accusé d'avoir mis sa main sous son chemisier en 2020. Dénonçant de «fausses» allégations, Andrew Cuomo, 63 ans, dont dix à la tête de l'influent État de New York, refuse de céder aux appels à la démission. Il a encore demandé vendredi d'attendre les résultats des enquêtes ouvertes après ces révélations. (afp)