Il est 13h43 et le pays tout entier est en train de se préparer pour le Super Bowl lorsque l'assaillante fait irruption dans le bâtiment, vêtue d'un trench-coat, armée d'un fusil et flanquée d'un enfant, âgé entre quatre et cinq ans. L'église, un ancien stade de basketball d'une capacité de 16 800 places, n'est de loin pas pleine. Nous sommes entre deux services religieux, juste avant le début de l'office en espagnol.
La tireuse ouvre le feu. Tirs, cris, lamentations. Le garçon et un homme d'une cinquantaine d'années sont touchés, pendant que les fidèles se dispersent en pagaille dans l'espace pour se mettre à couvert. Deux policiers présents sur les lieux, qui ne sont alors pas en service, dégainent leur arme et ripostent. La femme est abattue. Elle est déclarée morte sur les lieux, indiquera plus tard le chef de la police de Houston, Troy Finner, lors d'une conférence de presse.
Les détails de la confrontation restent flous, et la police n'a pas révélé l'identité de la femme ni son motif possible. On ne sait pas non plus quelle relation, le cas échéant, la femme entretient avec le garçon, à ses côtés. L'enfant se trouve toujours «dans un état critique» à l'hôpital.
Le pasteur Joel Osteen, dont les prêches transmis en direct à la télévision sont visionnés par des millions de personnes chaque semaine, s'est déclaré «bouleversé» par la fusillade, ajoutant é qu'il prierait pour les victimes et l'assaillante. C'est à son père, John Osteen, qu'on doit la fondation de cette église «apolitique» et «charismatique», en 1959. (mbr/ats)