L'université du Texas à Austin est le théâtre mercredi d'un face-à-face tendu entre des centaines d'étudiants pro-palestiniens et la police, dont nombre d'officiers à cheval et casqués. Ces événements sont le dernier épisode de la colère estudiantine américaine contre la guerre à Gaza.
Les tensions restent fortes dans certaines universités américaines - notamment sur la côte Est des Etats-Unis et à New York - après qu'à l'appel de leurs dirigeants, la police a interpellé nombre d'étudiants opposés au conflit qui ravage le territoire palestinien, dénonçant le soutien militaire et diplomatique des Etats-Unis à Israël et défendant le sort des Palestiniens.
A l'université du Texas à Austin, ville dynamique progressiste de cet Etat conservateur du sud des Etats-Unis, des centaines d'étudiants en tenue estivale se sont rassemblés dans une ambiance visiblement bon enfant sur le campus à l'appel du «comité de solidarité avec la Palestine».
Certains brandissent des drapeaux palestiniens et portent le keffieh, d'autres, encadrés par des policiers, se sont enveloppés dans des drapeaux d'Israël.
A l'autre bout du pays, à l'université de Californie du Sud, à Los Angeles, une centaine d'étudiants ont appelé mercredi à une «occupation» du campus, installant dès tôt le matin des tentes.
De nombreux établissements d'enseignement supérieur aux Etats-Unis sont secoués depuis près de sept mois par la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien.
Parmi ces universités, la très prestigieuse et plus ancienne des Etats-Unis, Harvard à Boston: un campement ressemblant à celui de Columbia était en cours de montage sur le campus arboré de ce temple historique du Droit et de l'économie.
Accusées, notamment par la droite et des élus du Parti républicain, de ne pas prétendument en faire assez contre l'antisémitisme, deux présidentes d'universités, dont celle de Harvard, à Boston, ont dû démissionner cet hiver. (ats/jch)