Trois mois jour pour jour après l'un des pires massacres par arme à feu en milieu scolaire aux Etats-Unis, l'éviction a été votée à l'unanimité par le conseil du district scolaire d'Uvalde, selon le Texas tribune.
Le policier, suspendu depuis le moins de juin, avait décidé de ne pas être présent à ce «lynchage public illégal et inconstitutionnel», selon les mots de ses avocats dans un document publié quelques heures avant la réunion de mercredi. Il demandait au conseil du district un plein retour à ses fonctions ainsi que la clôture de la procédure «infondée» le visant.
Près de 400 agents de différents services sont intervenus dans l'école Robb elementary school ce 24 mai mais, entre l'arrivée des premiers policiers et la mort du tueur, 73 minutes se sont écoulées, un délai «inacceptable», selon une commission d'enquête parlementaire texane.
Le rapport pointe une situation «chaotique», une absence de commandement et des agents «apathiques», tandis que, piégés dans le bâtiment, des enfants désespérés appelaient à l'aide les services de secours. Le policier «n'a pas assumé sa responsabilité de commandant» et il a fait des erreurs d'analyse parce qu'il ne disposait pas de toutes les informations, selon la commission.
A la suite du massacre d'Uvalde, ainsi que d'autres tueries qui ont choqué le pays, le Congrès américain a passé à la fin juin une loi instaurant de nouvelles limitations sur les armes à feu, la plus importante en près de 30 ans, mais bien en deçà de ce que voulait le président Joe Biden. (mbr/ats)