Auréolée de son investiture triomphale à Chicago, Kamala Harris entame une nouvelle phase de sa campagne, à dix semaines d'une présidentielle qui s'annonce toujours très serrée. Son rival Donald Trump écume comme elle les Etats stratégiques.
La vice-présidente démocrate, candidate face à l'ancien président républicain, sera mercredi et jeudi en campagne en Géorgie, l'un des sept «Etats bascules» où le scrutin du 5 novembre s'annonce particulièrement disputé. Elle sillonnera en bus des zones rurales de cet Etat du sud, que le président Joe Biden avait gagné à l'arrachée.
C'est aussi en Géorgie que la démocrate de 59 ans accordera jeudi sa première interview de candidate, sur CNN, et en compagnie de son colistier, le gouverneur du Minnesota Tim Walz.
Un proche conseiller de son adversaire républicain, Jason Miller, a reproché jeudi à Kamala Harris d'utiliser Tim Walz comme «bouclier humain», dans un entretien avec la chaîne Newsmax, l'une des préférées de la droite radicale.
L'entretien avec la journaliste Dana Bash sera diffusé à 21h00 locale (01H00 GMT vendredi), a précisé CNN.
La vice-présidente, qui garde le souvenir cuisant d'une interview ratée en début de mandat sur le sujet de l'immigration, faisait face à une pression grandissante pour répondre aux questions d'un grand média américain.
Le site FiveThirtyEight, qui agrège plusieurs sondages, crédite la vice-présidente de 3,5 points d'avance sur son rival républicain. Cela ne lui garantit en rien de remporter la majorité des voix des grands électeurs.
Le milliardaire républicain multiplie les attaques contre la personnalité de sa rivale, qu'il qualifie de «pas très intelligente», et contre son bilan.
L'équipe de campagne de Kamala Harris a pour sa part diffusé une vidéo attaquant le «Projet 2025», un programme de gouvernement très conservateur élaboré par des proches de Trump. L'ancien président veut avoir «un contrôle total» du pays, avertit d'une voix grave le narrateur du clip. (jch/ats)