Cette confirmation survient en pleine tempête politique aux Etats-Unis entre démocrates et républicains. Lors d'une conférence de presse exceptionnelle, le ministre de la Justice Merrick Garland n'a rien dévoilé des raisons et des résultats de cette perquisition, mais il a précisé qu'elle avait été approuvée par un juge fédéral.
Face à la vague d'indignation soulevée par ce raid chez les républicains, Merrick Garland a condamné des «attaques infondées» contre son ministère et la police fédérale.
«J'ai personnellement approuvé la décision de réclamer un mandat de perquisition pour cette affaire», a déclaré le ministre lors d'une courte et très rare intervention télévisée. «Le ministère ne prend pas ce genre de décision à la légère», a-t-il assuré.
Cette perquisition sans précédent par le FBI chez un ancien président des Etats-Unis a eu lieu lundi 8 août dans la résidence de luxe de Donald Trump à Mar-a-Lago, en Floride.
Outré, le 45e président américain a suggéré mercredi 10 août sur son réseau social Truth Social que le FBI ait pu avoir «placé» des preuves contre lui lors de cette opération. Jamais un ancien locataire de la Maison-Blanche n'avait été inquiété par la justice de cette façon.
La perquisition de la police fédérale a-t-elle à voir avec les nombreux cartons que Donald Trump a emportés avec lui en quittant la Maison-Blanche en janvier 2021? Est-elle liée à l'enquête sur sa responsabilité dans l'assaut du Capitole? Concerne-t-elle plutôt les soupçons de fraude financière dont la Trump Organization fait l'objet à New York?
Merrick Garland n'a rien dévoilé des motifs de la perquisition du FBI. Il a simplement fait allusion à une «cause probable» justifiant la décision des autorités, mais sans être plus explicite. Le ministère de la Justice était sous pression politique et médiatique cette semaine pour s'exprimer sur la perquisition.
Les ténors républicains ont fait bloc avec leur ancien président, qui n'a pas reconnu sa défaite en 2020 et envisage de se représenter en 2024. L'ancien vice-président Mike Pence, lui-même possible rival de Donald Trump dans deux ans, a fait part de sa «profonde préoccupation» après le raid du FBI. (ats/afp)