Saisie par la minorité des républicains du conseil municipal de New York, la justice a estimé qu'une telle législation locale était contraire à la constitution de l'Etat de New York.
Dans une décision rendue publique lundi et selon l'interprétation juridique de la constitution qu'a faite ce juge de l'arrondissement new-yorkais de Staten Island, seuls les «citoyens» américains ont le droit de vote pour n'importe quel scrutin.
Cette loi inédite avait été adoptée en décembre par 33 voix contre 14 et deux abstentions par le conseil municipal de New York, dominé par les démocrates. Elle devait permettre aux «résidents permanents légaux» et aux «personnes autorisées à travailler aux Etats-Unis» habitant à New York de «participer aux élections municipales».
Quelque 800 000 New-Yorkais étrangers sont concernés sur les neuf millions d'habitants de la mégapole.
La mesure devait entrer en vigueur en janvier 2023. Les élections primaires des partis démocrate et républicain, qui se déroulent cette semaine pour l'élection du gouverneur de l'Etat de New York, ne sont pas affectées par cette décision de justice.
La capitale culturelle et économique des Etats-Unis, bastion démocrate classé à gauche, avait adopté cette loi au moment de débats récurrents dans le pays sur l'accès au vote des minorités.
Plusieurs Etats américains républicains se sont attelés ces derniers mois à utiliser des allégations infondées de fraudes à la présidentielle de 2020 pour faire passer des lois visant, selon leurs détracteurs, à restreindre ces droits de vote. (ats)