Le Kremlin a dit mardi «constater» la «réticence» d'Israël à accepter une médiation extérieure, telle que celle proposée par le président russe Vladimir Poutine, pour régler le conflit avec l'Iran. «À l'heure actuelle, nous constatons une réticence, pour le moins, de la part d'Israël à recourir à des services de médiation et à s'engager dans une voie pacifique vers un règlement», a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, pendant son point presse quotidien. «Nous appelons les parties à faire preuve d'une retenue maximale afin de pouvoir ensuite, d'une manière ou d'une autre, s'engager sur la voie d'un règlement politique et diplomatique», a-t-il ajouté.
Dès vendredi, au premier jour des frappes israéliennes contre l'Iran, Vladimir Poutine s'était dit «prêt», au cours d'un entretien téléphonique avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, à «jouer un rôle de médiateur afin d'éviter une nouvelle escalade des tensions», selon le Kremlin. Le président américain, Donald Trump, s'était, pour sa part, dit «ouvert» dimanche à une médiation de son homologue russe dans le conflit entre Israël, un allié des Etats-Unis, et l'Iran, dont Moscou s'est largement rapproché depuis 2022 et le début de l'offensive de grande ampleur en Ukraine.
Une suggestion rejetée par l'Union européenne, estimant que la Russie ne pouvait «pas être un médiateur objectif». «La Russie n'a aucune crédibilité (...). La Russie viole en permanence le droit international», avait affirmé lundi un porte-parole de la Commission européenne, Anouar El Anouni.
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Ce pays maintient traditionnellement de bonnes relations avec Israël, où réside une importante communauté russophone. Ces liens ont cependant été affectés par l'offensive russe en Ukraine et la Russie a sévèrement critiqué la guerre livrée par Israël dans la bande de Gaza. En parallèle, Moscou s'est rapproché de Téhéran, l'Iran étant notamment accusé d'avoir participé à l'effort militaire russe en Ukraine via des fournitures de drones explosifs et de missiles.