«Je suis candidat à la présidentielle pour mener le grand retour de l'Amérique», a déclaré Ron DeSantis, 44 ans, dans une vidéo publiée sur son compte Twitter ce mercredi. Une expression qui évoque le slogan phare de la campagne victorieuse de Donald Trump en 2016: «Rendre l'Amérique à sa grandeur».
I’m running for president to lead our Great American Comeback. pic.twitter.com/YmkWkLaVDg
— Ron DeSantis (@RonDeSantis) May 24, 2023
Le gouverneur de Floride est perçu comme le principal rival de Donald Trump pour l'investiture républicaine. Le vainqueur de ces primaires affrontera en novembre 2024 le candidat choisi par le parti démocrate – très probablement Joe Biden.
Cette candidature était extrêmement attendue auprès des républicains cherchant une alternative à Donald Trump, dont il partage les idées, mais pas les outrances. Il s'agit là du coup d'envoi d'une bataille contre l'ancien président qui promet d'être extrêmement acrimonieuse.
Ron DeSantis s'est épanché plus en détail sur sa candidature lors d'un échange très discuté avec Elon Musk sur Twitter, mais de sévères problèmes techniques ont perturbé le déroulé de l'émission, écoutée par des centaines de milliers d'utilisateurs.
Le principal handicap du conservateur, père de trois enfants: un manque de charisme, pointé de toutes parts. Et sur lequel le camp Trump n'hésite pas à l'attaquer. «Annoncer sa candidature sur Twitter, c'est parfait pour DeSantis. Comme ça il n'a pas besoin d'interagir avec qui que ce soit», a ironisé un des conseillers de l'ancien président.
Les hostilités sont lancées, mais les invectives entre les deux hommes ont débuté bien avant que le gouverneur de Floride ne se lance, à coups de déclarations acides et par meetings interposés. «DeSantis a désespérément besoin de se faire greffer une personnalité», se moquait Donald Trump ce mercredi matin.
Dans ce face-à-face avec l'ancien président, Ron DeSantis pourra tout de même s'appuyer sur un imposant trésor de guerre de 110 millions de dollars. Il compte puiser dans ces fonds pour essayer de rattraper son retard dans les sondages en inondant le pays de spots publicitaires.
Les autres candidats républicains déclarés – Nikki Haley, Tim Scott, Asa Hutchinson – dépassent eux pour l'instant rarement les 5% d'intentions de vote. (ag/ats)