Donald Trump a laissé entendre que la Chine exerce une influence croissante sur le canal, une voie maritime essentielle pour les entreprises et les intérêts américains qui y font naviguer leurs marchandises entre les océans Atlantique et Pacifique.
«Notre marine et notre commerce sont traités de manière particulièrement injuste (...) Les droits (de passage) que font payer le Panama sont ridicules», a déclaré sur son réseau social le républicain.
Le contrôle du canal de Panama, achevé par les Etats-Unis en 1914, a été entièrement rendu au pays d'Amérique centrale en 1999, en vertu d'un accord signé par le président démocrate Jimmy Carter en 1977.
Si le Panama n'est pas en mesure de garantir «le fonctionnement sûr, efficace et fiable» de cette voie maritime, «nous exigerons alors que le canal de Panama nous soit restitué, en totalité, et sans discuter», a déclaré Donald Trump. Les autorités panaméennes n'avaient pas réagi dans l'immédiat à cette publication.
Selon des estimations, quelque 5% du trafic maritime mondial emprunte le canal, qui permet aux navires voyageant notamment entre l'Asie et la côte est des Etats-Unis d'éviter un long et périlleux détour par l'extrémité méridionale de l'Amérique du Sud. En octobre, l'Autorité du canal de Panama avait annoncé avoir enregistré un chiffre d'affaires de près de cinq milliards de dollars (4,8 milliards d'euros) durant l'année fiscale écoulée.
Donald Trump a par ailleurs annoncé samedi la nomination comme émissaire au Royaume-Uni de Mark Burnett, le créateur et producteur de l'émission de téléréalité The Apprentice. Ce programme a rendu très célèbre le milliardaire avant son entrée fulgurante en politique en 2015. «Mark est réputé pour avoir créé et produit certaines des plus grandes émissions de l'histoire de la télévision», a écrit le président élu dans un communiqué, citant notamment The Voice et plus particulièrement, The Apprentice.
Cette nomination intervient près de trois semaines après celle du nouvel ambassadeur des Etats-Unis à Londres - allié clé de Washington - Warren Stephens, soutien financier de Donald Trump. Contrairement au poste d'ambassadeur, la fonction d'émissaire ne nécessitera pas un vote de confirmation du Sénat. «Mark travaillera à améliorer les relations diplomatiques, se concentrant sur des domaines d'intérêt mutuel, notamment le commerce, les opportunités d'investissement et les échanges culturels», a assuré l'ancien 45e et futur 47e président américain. (ats/vz)