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Le président américain Joe Biden, a proposé, mercredi, au Congrès, d'investir 2000 milliards de dollars dans des infrastructures qui pourraient créer des millions d'emplois.
01.04.2021, 15:4101.04.2021, 16:20
2000 milliards de dollars (l'équivalent en francs suisses) d'investissement dans les infrastructures, c'est la proposition que Joe Biden a faite devant le Congrès américain. L'objectif affiché du président des Etats-Unis est de créer des millions d'emplois, de tenir tête à la Chine et de lutter contre le changement climatique.
«C'est ambitieux! C'est audacieux! Et nous pouvons le faire!»
Le président américain, Joe Biden
Le mégaprojet du locataire actuel de la Maison-Blanche pourrait rappeler celui de Donald Trump, son prédécesseur, intitulé «Make America great again» («rendre sa grandeur à l'Amérique»), mais en utilisant une autre méthode, que voici.
Un plan en trois phases
- Réaliser des investissements qui seraient étalés sur huit ans et financés par une hausse de l'impôt sur les sociétés.
- Moderniser plus de 32 000 kilomètres de routes et autoroutes, et de réparer quelque 10 000 ponts, tout en les rendant plus résistants au changement climatique.
- Augmenter le nombre de voitures électriques, avec le passage à l'électrique des célèbres bus jaunes de ramassage scolaire.
Les premières réactions
Ce vaste plan n'est que le point de départ d'une grande bataille au Congrès, dont l'issue est incertaine. La majorité démocrate y est en effet étroite et les tractations s'annoncent redoutables. Plusieurs personnalités et institutions ont déjà réagi, avec des inquiétudes autant du côté des Démocrates que de celui des Républicains:
- Pour l'élue New-Yorkaise et démocrate, Alexandria Ocasio-Cortez, les sommes proposées sont tout simplement «insuffisantes».
- Un sénateur républicain a jugé le projet comme n'étant qu'un «cheval de Troie» pour permettre aux Démocrates «de dépenser plus et d'augmenter les impôts».
- La Chambre de commerce américaine, qui salue habituellement les décisions de Biden, a exprimé mercredi son net désaccord, surtout face à la hausse d'impôts proposée.
- Et bien sûr, Donald Trump, himself a réagi de manière aggressive et sans nuances en dénonçant une «monstruosité». Il estime que la hausse de l'impôt sur les sociétés serait «un énorme cadeau» à la Chine.
Un bénéfice pour la Suisse?
Pour la faîtière des entreprises helvétiques, Economiesuisse, un tel projet aurait un impact positif sur les sociétés suisses. Il se traduirait non seulement par une croissance de la demande pour les produits helvétiques, mais aurait également d'importants effets indirects.
«Les entreprises américaines seront bien entendu les premières sur la liste, mais les sociétés suisses pourraient être leurs sous-traitants»
John Plassard, Directeur-adjoint banque mirabaud
(ats/jch)
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