Les Californiens «ont envoyé un message fort» à Trump
Les Californiens ont approuvé mardi, selon plusieurs médias américains, un texte visant à redécouper leur carte électorale en faveur des démocrates. Ces derniers cherchent à compenser ce qu'ont fait au Texas les républicains sous la pression de Donald Trump.
Le président américain veut conserver et consolider la courte majorité républicaine dont il dispose à la Chambre des représentants lors des élections législatives cruciales de mi-mandat, dans un an. Il a pour cela obtenu en août que le Texas, un Etat très républicain, redessine ses circonscriptions afin d'envoyer l'an prochain cinq élus républicains en plus au Congrès.
En réponse, le gouverneur de Californie Gavin Newsom et ses alliés, ont soumis à référendum un texte destiné à donner cinq sièges supplémentaires aux démocrates dans cet Etat largement démocrate.
Isoler des groupes d'électeurs
En l'approuvant, les Californiens «ont envoyé un message fort» au «président le moins populaire de l'histoire», s'est félicité le gouverneur Gavin Newsom, qui s'affirme comme une figure nationale de l'opposition démocrate. Dénonçant les manoeuvres des républicains au Texas, il a feint de s'interroger:
Aux Etats-Unis, les circonscriptions électorales doivent en principe être délimitées après un recensement national effectué tous les dix ans, afin théoriquement que la carte électorale reflète la population qui y vit. Mais les redécoupages électoraux partisans sont monnaie courante, et permettent, via des cartes biscornues jusqu'à l'extrême, d'isoler des groupes d'électeurs et d'en surreprésenter d'autres.
En Californie, l'ancien gouverneur Arnold Schwarzenegger avait mis fin à cette pratique et la carte électorale avait été confié à une commission indépendante.
Empoisonner la fin du second mandat de Trump
Concrètement, la «proposition 50» approuvée mardi par les Californiens va redonner aux élus le pouvoir de redessiner les circonscriptions. L'enjeu est de taille à l'échelle nationale à un an des élections de mi-mandat, les majorités parlementaires se jouant à quelques sièges près.
Si les démocrates reprennent le contrôle à la Chambre des représentants à Washington aux élections de 2026, ils auront le champ libre pour lancer des commissions d'enquête parlementaires et empoisonner la fin du second mandat de Trump.
Mardi, les démocrates ont également vu le socialiste Zohran Mamdani élu maire de New York et deux démocrates devenir gouverneurs de Virginie et du New Jersey. (jzs/ats)
