International
Etats-Unis

Joe Biden a un problème avec son chien Commander

Commander, le chien de la famille Biden, fait l'objet de graves accusations.
Commander, le chien de la famille Biden, fait l'objet de graves accusations.montage: watson

Joe Biden a un problème avec ses chiens

Une malédiction pèse-t-elle sur les bergers allemands de Joe Biden? Commander, son pas-si-bon chien, ne semble pas très heureux à la Maison-Blanche. Heureusement, il reste une solution: adopter un raton laveur.
26.07.2023, 18:5729.07.2023, 18:57
Plus de «International»

Il est entré en grâce à la Maison-Blanche, il pourrait en repartir la queue entre les jambes. Qui? «Commander», le jeune et fougueux berger allemand de Joe Biden. Cadeau de son frère James pour Noël, cet adorable chiot de trois mois a fait une entrée remarquée au sein de la «First Family» pour remplacer son prédécesseur, Major, en 2021.

Et ça lui avait carrément valu un clip promotionnel...

Vidéo: watson

Hélas, il semblerait que ce tendre scénario à la Disney ait viré au thriller politique. Ce jeudi, un nouveau rapport du Département de la sécurité intérieure, publié bien malgré lui, ne plaide guère en faveur du toutou présidentiel.

Sous ses airs de bon chien, Commander suscite une véritable terreur pour les agents chargés d'assurer la sécurité de son maître.
Sous ses airs de bon chien, Commander suscite une véritable terreur pour les agents chargés d'assurer la sécurité de son maître.image: white house

Un grave incident

D'une longueur de 200 pages, le document fait état d'une dizaine d'incidents survenus entre octobre 2022 et janvier 2023, impliquant Commander, des agents des services secrets, des morsures et des intimidations sauvages.

L'incident le plus grave, survenu le 2 novembre dernier, s'est carrément soldé par l'hospitalisation d'un officier. Selon le dossier, l'homme aurait vainement tenté de se défendre derrière un chariot en acier, après avoir été mordu au bras et à la cuisse. Deux jours plus tard, alors qu'il est sorti de l'hôpital et placé en «service restreint» sur ordre de ses médecins, l'agent donne des nouvelles à un collègue:

L'agent attaqué
Ma jambe et mon bras me font encore mal. Il m'a mordu et m'a foncé dessus deux fois.
Son collègue
Quelle blague... si ce n'était pas leur chien, il aurait déjà été abattu - ce clown flippant a besoin d'une muselière.

Le règne de terreur instauré par Commander est toutefois loin d'être terminé. Pas moins de huit jours plus tard, le berger allemand récidive et croque la cuisse d'un autre agent, au cours d'une promenade avec la première dame, près de l'aile est.

La malédiction canine des Biden

Décidément, les Biden n'ont pas de bol. Ces trois dernières années, la vie du couple présidentiel a été ponctuée de nombreux drames animaliers. Au moment de poser leurs valises à la Maison-Blanche, Jill et Joe sont encore entourés de leurs deux bergers allemands, Champ et Major. Le pauvre Champ rendra l'âme quelques mois plus tard, en juin 2021.

C'est bientôt au tour de Major de devoir faire ses adieux à la Maison-Blanche, pour indiscipline chronique. Après avoir goûté aux plaisirs de la chair d’au moins deux employés de la Maison-Blanche, le chien finit par être placé dans le Delaware, chez des amis de la famille.

Pour la petite histoire, ce n'est pas la première fois qu'un berger allemand baptisé Major sème la zizanie dans la Maison-Blanche: en 1933, le chien homonyme du président Franklin D. Roosevelt sera également renvoyé, après avoir mordu une femme.

Digne héritier de son prédécesseur, Major a traumatisé plus d'un employé de la Maison-Blanche.
Digne héritier de son prédécesseur, Major a traumatisé plus d'un employé de la Maison-Blanche.image: white house

Le sort semble donc s'acharner sur les chiens Biden, alors que le troisième berger allemand de Joe et Jill accumule aujourd'hui les incivilités. Au point de mettre son maître dans la panade: les adversaires politiques du président américain font déjà leur beurre du mauvais comportement de Commander.

«Ces dossiers choquants soulèvent des questions fondamentales sur le président Biden et les services secrets»
Tom Fitton, président du groupe de surveillance conservateur «Judicial Watch».

Mardi, le conservateur Tim Fitton dénonce «une forme particulière de folie et de corruption», lorsqu'un «président permet à son chien d'attaquer et de mordre à plusieurs reprises le personnel des services secrets et de la Maison-Blanche».

Il va jusqu'à accuser le Secret Service d'avoir essayé de cacher illégalement des documents sur les «abus commis par la famille Biden à l'encontre de ses agents et officiers», plutôt que de protéger ses agents.

Il est vrai que la Maison-Blanche ne s'est jamais spécialement vantée des agissements de ses chiens vedettes. Voire s'est jusque-là volontairement abstenue de les rendre publiques. Joe Biden aurait même remis en question l'honnêteté d'un membre des services secrets, lorsque celui-ci a dénoncé une mauvaise expérience avec les crocs de Major.

Désormais, plus question de cacher les bêtises de Commander sous le tapis. Ce mardi, la porte-parole de Jill Biden s'est fendue d'une déclaration par email à la presse. Elle justifie ces morsures incessantes par «l'environnement unique et souvent stressant» que peut constituer le complexe de la Maison-Blanche pour les animaux de compagnie.

WASHINGTON, DC - JUNE 25: Commander, the dog of U.S. President Joe Biden, looks on as Biden departs on the south lawn of the White House on June 25, 2022 in Washington, DC. Biden is traveling to Europ ...
C'est vrai qu'il n'a pas l'air commode, le Commander.Getty Images North America

Toutefois, la First Family «cherche des moyens d'améliorer la situation pour tout le monde». Sans toutefois préciser si le déménagement de Commander fait partie des moyens «envisagés».

Que Joe Biden se rassure: son mandat présidentiel n'est de loin pas le premier à être perturbé par des affaires canines. Du Terrier écossais de Roosevelt, Fala, oublié par mégarde aux îles Aléoutiennes et rapatrié aux (grands) frais du contribuable, à la polémique des Beagles de Johnson, Him et Her, soulevés sans ménagement par les oreilles.

«Vous pouvez me critiquer, critiquer ma femme et ma famille, mais vous ne pouvez pas critiquer mon petit chien. Il est écossais et toutes ces allégations concernant la dépense de tout cet argent ont rendu sa petite âme furieuse»
Franklin D. Roosevelt, en 1944.

La ménagerie présidentielle

Et si le turbulent Commander venait quand même à quitter le foyer familial, il existe tout une gamme de compagnons susceptibles de le remplacer. En matière d'animaux de compagnies, la Maison-Blanche a tout vu: du blaireau aux serpents, en passant par les cochons d'Inde.

Le tout premier président américain de l'histoire, George Washington pouvait par exemple se targuer de posséder un âne andalou, cadeau du roi d'Espagne Charles III.

Quelques années plus tard, Thomas Jefferson s'est vu offrir deux bébés grizzlis. Un peu encombrants, certes. D'ailleurs, les jugeant «trop gênants et trop dangereux», il en a fait don à un musée de Philadelphie.

Aux grizzlis succédera Polly, le perroquet de James Madison, au début des années 1800. Suivront: des bébés tigres (le président Martin Van Buren sera forcé, à contrecœur, de les offrir à un zoo), des chèvres, des poneys, un aigle, une dinde (qui a failli finir mangée à Noël, mais a été épargnée à la dernière minute par la femme du président Lincoln), des alligators, un lézard (Bill, aussi décrit comme une «grenouille cornue»), un ara bleu, des rats, un blaireau, un lapin (Peter), un coq de combat unijambiste, des vaches, un écureuil, un raton laveur (Rebecca), un hippopotame pygmée (Billy, pour les intimes), une hyène, un kangourou (resté sans nom et rapidement confié à un zoo).

Ou encore cet opossum sauvage, Billy, dernière bestiole hors du commun à se balader à la Maison-Blanche, sous le président Herbert Hoover, en 1929 - qui devait partager son enclos avec Rebecca, le raton laveur.

La première dame Grace Coolidge avec Rebecca, le raton laveur de la famille.
La première dame Grace Coolidge avec Rebecca, le raton laveur de la famille.Bibliothèque du Congrès

A compter des années 30, il n'y aura guère plus que des chiens, des chats et des canaris pour conférer un peu de poils et de bonne humeur dans les corridors feutrés de la Maison-Blanche.

Comme disait le bon président Coolidge: «Tout homme qui n'aime pas les chiens et qui ne veut pas les voir, ne mérite pas d'être à la Maison-Blanche». Donald Trump, qui fait justement partie des trois présidents sur 46 à n'avoir possédé aucun compagnon durant son mandat, ferait bien de s'en souvenir.

Voici Pearl, le plus petit chien du monde
1 / 9
Voici Pearl, le plus petit chien du monde
source: guinnessworldrecords
partager sur Facebookpartager sur X
Ce chien court plus vite qu'Usain Bolt
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Le Hezbollah tire des roquettes, Israël réplique
Le Hezbollah libanais et l'armée israélienne ont échangé des tirs transfrontaliers samedi et dimanche. Ces offensives ont coûté la vie à trois secouristes au sud du Liban.

Des offensives ont eu lieu samedi et dimanche de chaque côté de la frontière israélo-libanaise.

L’article