Alors que les Etats-Unis évacuent en catastrophe leurs ressortissants d'Afghanistan, en envoyant des milliers de soldats à Kaboul, Joe Biden fait face à de vives critiques. Il est accusé d'être à l'origine de la situation de chaos dans le pays.
Donald Trump, qui avait lancé le retrait lors de son mandat, accuse le démocrate d'avoir précipité la crise en «bâclant» cette opération. «Si j’étais président actuellement, le monde saurait que notre retrait d’Afghanistan était soumis à des conditions», a-t-il déclaré.
Le gouvernement Biden a «livré, comme c'était prévisible, un pays entier aux terroristes», a tonné de son côté le chef des républicains à la Chambre des représentants Kevin McCarthy. Il a toutefois reconnu à demi-mot que le retrait avait été lancé d'abord par Donald Trump, après vingt ans de guerre.
Tonight we held a call with Afghanistan's Ambassador to the US to discuss the deteriorating situation.
— Kevin McCarthy (@GOPLeader) August 14, 2021
I remain deeply concerned with the Biden Admin’s mismanagement of their bungled withdrawal. Much like his failed withdrawal from Iraq, it is an embarrassment to our nation.
Les critiques pleuvent aussi du côté de médias généralistes, d'ordinaire plus bienveillants avec Joe Biden. «La probabilité que les talibans prennent complètement le contrôle et dirigent le pays en entier est très improbable»: sur CNN, les images de cette déclaration présidentielle, datant du début juillet, tournent en boucle.
«Les vies afghanes détruites ou perdues resteront inscrites dans l'héritage» politique du démocrate, a asséné le Washington Post dans un éditorial jeudi.
Les talibans ont lancé leur offensive en mai, quand le président américain Joe Biden a confirmé le départ des dernières troupes étrangères du pays, 20 ans après leur intervention, pour chasser les talibans du pouvoir. Ce retrait doit être achevé d'ici le 31 août.
Joe Biden a depuis affirmé ne pas regretter sa décision. Même si la rapidité avec laquelle l'armée afghane s'est désintégrée a surpris et déçu les Américains, qui ont dépensé plus de 1000 milliards de dollars pour la former et l'équiper.
(hkr/ats)