
Les auteurs avaient accès à des listes de personnes à cibler et à des «formations» pour échapper à la détection automatique par Facebook.Image: shutterstock
Facebook a démantelé un réseau de comptes qui utilisaient les débats sur les vaccins anti-Covid-19 pour harceler des professionnels ou semer la division dans plusieurs pays. Jusqu'à 20 000 personnes seraient impliquées.
02.12.2021, 05:4302.12.2021, 08:45
Faisant référence à un réseau lié à un mouvement anti-vaccination baptisé «V_V», Meta, la maison-mère de Facebook, accuse le groupe d'avoir mené une campagne d'intimidation et de harcèlement de masse en Italie et en France, contre des personnalités de la santé, des médias et de la politique:
«Ils insultaient des médecins, des journalistes et des élus, les qualifiant de partisans des nazis parce qu'ils faisaient la promotion des vaccins contre le Covid-19, assurant que la vaccination obligatoire conduirait à une dictature du sanitaire»
Mike Dvilyanski, directeur des enquêtes sur les menaces émergentes
Les auteurs de cette opération se coordonnaient notamment via la messagerie Telegram, où les volontaires avaient accès à des listes de personnes à cibler et à des «formations» pour échapper à la détection automatique par Facebook.
Une «guerre psychologique»
Leur tactique consistait notamment à laisser des commentaires sous les messages des victimes plutôt que de poster des contenus et à utiliser des orthographes légèrement modifiées comme «vaxcinati» au lieu de «vaccinati», pour dire «les personnes vaccinées» en italien.
«Il s'agit d'une guerre psychologique contre les personnes favorables aux vaccins»
Graphika, une société spécialisée dans l'analyse des réseaux sociaux
Le géant californien des réseaux sociaux a indiqué qu'il était difficile d'évaluer la portée et l'impact de cette campagne, qui a eu lieu sur différentes plateformes.
En parlant du géant de la Silicon Valley:
20 000 partisans
Les experts estiment que «V_V», dont le nom viendrait du verbe italien «vivere» («vivre»), rassemble quelque 20 000 partisans:
«Nous avons observé ce qui semble être un mouvement populiste tentaculaire qui combine des théories conspirationnistes avec des récits anti-autoritaires et un torrent de désinformation sanitaire»
Certains des membres du réseau ont pris part à des actes de vandalisme contre des hôpitaux et à des opérations pour gêner les vaccinations, en prenant des rendez-vous médicaux sans les honorer, par exemple. (ats/jch)
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