Il y a quelques semaines, on se demandait comment allait évoluer la question du droit de la femme en Afghanistan. Pour rappel, les talibans ont pris le pouvoir le 15 août dernier après la prise de la capitale Kaboul. Les conditions de vie se sont déjà nettement détériorées et les droits acquis durant ces 20 dernières années leur sont petit à petit retirés ou soumis à certaines conditions.
Comme c'est le cas pour l'éducation. Si, lors de la prise des talibans dans les années 90, elles avaient complétement perdu l'accès aux études supérieures, pour l'instant, les portes des universités privées semblent rester ouvertes. Mais à quel prix? D'après France info, de nouvelles règles ont été instaurées, à la suite d'un décret publié le 4 septembre. De quoi s'agit-il exactement?
Une étudiante a confié sa détresse au média français:
Autre phénomène depuis l'arrivée des talibans, les salons de beauté ont disparu. Symbole de féminité, ces lieux n'ont visiblement plus leur place dans la politique instaurée par les talibans dans tout le pays. Au micro de l'envoyée spéciale, Liseron Boudoul de TF1, deux coiffeuses, maquillant et coiffant une Afghane avant son mariage, expliquent:
Ce n'est pas le seul métier qui disparaît. Les avocates, les professeures d'universités publiques, les présentatrices télé, ont également perdu leur droit d'exercer. 👇
La situation se complexifie pour les femmes, mais ce n'est pas pour autant que ces dernières arrêtent de se battre pour le droit lors de manifestations. Comme ce mardi 7 septembre. Près de 70 Afghans, dont une majorité de femmes, se sont rassemblés devant l'ambassade du Pakistan.
Femmes et hommes dénoncent notamment la violente répression des talibans dans le Panchir, et l'ingérence du Pakistan, considéré comme leur proche allié, ont constaté des journalistes de l'Agence France-presse (AFP). Ils ont ensuite été rapidement dispersés par les tirs en l'air des combattants talibans déployés sur place.
Et les Afghanes avaient leur mot à dire. Sarah Fahim, originaire de la province de Kapisa proche du Panchir, a confié à l'AFP:
Et ce n'était pas la première manifestation. Trois jours auparavant, le samedi 4 septembre, la chaîne privée Tolo News avait déclaré qu'un certain nombre de femmes journalistes et activistes féministes avaient manifesté pour la deuxième journée consécutive à Kaboul.
Et, le jeudi 2 septembre, des dizaines de femmes avaient manifesté à Hérat dans l’ouest de l’Afghanistan, pour les mêmes raisons. Leur combat est donc loin d'être fini. (fag)