Un vent de colère s’est levé en Iran après la mort d’une jeune fille de 22 ans, le 16 septembre. Trois jour plus tôt, Mahsa Amini mourrait en détention, après avoir été arrêtée par la police des mœurs à cause de sa tenue vestimentaire.
Masha Amini était originaire du Kurdistan iranien, près de la frontière avec l’Irak et la Turquie. Elle était en visite à Téhéran pour voir de la famille et a été arrêtée dans la rue par la police. Le motif de son arrestation? Son voile qui ne recouvrait pas assez sa tête. Des témoins affirment l'avoir vue être rudoyée dans un fourgon de police. Elle a ensuite été conduite dans un commissariat, puis à l'hôpital où elle est finalement morte vendredi dernier après trois jours de coma.
Le décès de Mahsa Amini est le drame de trop qui a fait descendre dans la rue les Iraniens et Iraniennes qui en ont assez de la violence de cette brigade. Depuis ce tragique événement, des manifestations ont lieu en Iran, notamment dans la capitale Téhéran, où une foule de plusieurs dizaines de personnes se retrouvent à crier «mort à la République islamique». Sur les réseaux sociaux, on voit des femmes enlever leur voile, se couper les cheveux et brûler leur tchador en signe de solidarité.
Masha Amini est devenue le symbole d'une jeunesse qui ne supporte plus la dictature morale que les religieux imposent au pays depuis la révolution de 1979. (sbo)