
Les femmes souffrant de règles douloureuses se verraient offrir un congé de trois jours. Une première en Europe.Image: shutterstock
Le projet de réforme fera de l'Espagne le premier pays européen à offrir le droit au congé menstruel. Concrètement, les femmes se verraient garantir un congé de trois jours pendant leurs règles.
12.05.2022, 14:3313.05.2022, 11:13
Les femmes qui souffrent de douleurs menstruelles sévères seront autorisées à s'absenter du travail jusqu'à trois jours par mois. Ceci, dans le cadre d'un plan de réforme qui doit être approuvé par le gouvernement espagnol la semaine prochaine, rapporte le média britannique Telegraph mercredi.
Une première en Europe
L'Espagne serait le premier pays occidental à instaurer un congé menstruel visant à soulager les femmes victimes de règles douloureuses et souffrant de dysménorrhée. Actuellement, seuls le Japon, la Corée du Sud et l'Indonésie, ainsi que la Zambie accordent un congé menstruel.
Selon la Société espagnole de gynécologie et d'obstétrique, environ un tiers des femmes qui ont leurs règles souffrent de douleurs intenses appelées dysménorrhée, explique le média britannique. Cette proportion augmente si les douleurs prémenstruelles sont également prises en compte.
Douleurs abdominales aiguës, maux de tête, diarrhée et fièvre sont les symptômes qui accompagnent cette condition médicale rendant le quotidien des femmes concernées difficile.
Angela Rodriguez, secrétaire d'Etat à l'égalité, s'est exprimée au média espagnol El Periodico et a déclaré:
«Si quelqu'un a une maladie avec de tels symptômes, une incapacité temporaire est accordée, donc la même chose devrait se produire avec les menstruations – permettant à une femme avec une période très douloureuse de rester à la maison»
Angela Rodriguez
Ce projet rentre dans le cadre de la réforme de la loi sur l'avortement, qui prévoit de créer une règle qui garantirait le droit d'interrompre une grossesse en santé publique. Un grand pas pour un pays majoritairement catholique. (sia)
Après deux mois de combats dans l'Est de l'Ukraine, la Russie n'a toujours pas réussi à s'imposer nettement sur ses adversaires, qui ne cessent de monter en puissance. A tel point qu'une victoire militaire de Kiev n'apparaît plus si inconcevable, estime Julien Grand, rédacteur en chef adjoint de la «Revue militaire suisse». Interview.
Cela fait bientôt deux mois que les Russes ont redéfini leurs objectifs militaires, en se concentrant sur l'Est de l'Ukraine. Qu'est-ce qui a changé dans le rapport de force entre les deux camps?
Julien Grand: On a assisté à une montée en puissance de l'armée ukrainienne et, parallèlement, à un affaiblissement des forces russes. Cela amène à une situation à peu près égalitaire sur le champ de bataille, ou du moins à une porte ouverte que les forces de Kiev peuvent utiliser pour prendre encore plus l'initiative.