Comme le rapporte Le Monde vendredi, sept étudiantes du master 2 d'écophysiologie animale, écologie et éthologie ont refusé au premier semestre universitaire de participer à des travaux pratiques (TP) visant à inciser des hamsters pour leur poser une sonde afin de mesurer des paramètres biologiques, avant de les euthanasier quelques semaines plus tard pour les disséquer et prélever les organes nécessaires à l'analyse.
«C'est la première fois que cela arrive», a convenu auprès de l'Agence France-presse (AFP) le doyen de la faculté des sciences de la vie, Jacky de Montigny.
«L'expérimentation animale devient un problème de société, nous avons des discussions sur le sujet et nous allons prendre le problème à bras-le-corps pour les prochaines années», a poursuivi Jacky de Montigny. Il ajoute:
Dans un premier temps, la contestation des étudiantes, qui devrait, selon le règlement, leur valoir une note de 0/20 à cause de leur absence au TP, pourrait faire l'objet d'une «neutralisation».
«L'enseignant propose une note. Mais au final, c'est un jury qui entérine définitivement les notes», selon la procédure habituelle, détaille Jacky de Montigny. «Il y aura des discussions. Le 0 est une possibilité, mais ce n'est pas la seule, et de loin. Le principe d'une neutralisation peut s'appliquer dans ce cadre.»
Par ailleurs, le TP ne sera pas reconduit lors de la prochaine rentrée universitaire. «Des expérimentations de ce type-là nécessitent des autorisations. L'autorisation arrive à échéance l'année prochaine. Au vu des circonstances et de changements dans les programmes, la demande d'autorisation ne sera pas renouvelée», assure le doyen.
«C'est le bon moment pour dire qu'il vaut mieux arrêter et réfléchir d'une manière différente à partir de maintenant», conclut-il. (chl/ats)