Après dix mois d'incertitude, «l'affaire Lina» semble se diriger vers une issue tragique. Selon des informations du journal Le Parisien, les enquêteurs cherchent désormais un corps.
La gendarmerie française a lancé ce mardi matin de vastes opérations de recherche pour retrouver le corps de l'adolescente de 15 ans, disparue depuis le 23 septembre dernier. Ces opérations se déroulent dans la Vallée de la Bruche, près de Saint-Blaise-la-Roche, où Lina avait été vue pour la dernière fois alors qu'elle se rendait à pied à la gare de Saint-Blaise-la-Roche depuis son domicile de Plaine pour rejoindre son petit-ami.
L'enquête a récemment connu un coup d'accélérateur, avec l'identification d'un suspect. Ce dernier, considéré comme l'auteur potentiel de l'enlèvement, avait été repéré grâce à son véhicule, aperçu à proximité de la zone de disparition de Lina. La voiture du suspect, localisée dans le sud de la France, a été saisie pour des analyses, lesquelles ont révélé la présence de l'ADN de Lina à l'intérieur.
Selon le média français, le suspect est décrit comme un «voyou local». Au volant d'un véhicule volé, il aurait croisé Lina sur sa route et l'aurait enlevée avant de la tuer. Les analyses génétiques et la géolocalisation du véhicule ont confirmé sa présence près du lieu de disparition au moment critique, consolidant ainsi l'hypothèse d'un enlèvement suivi de meurtre. Les juges d'instruction ont récemment reçu ces résultats, ce qui a permis de confirmer que Lina avait bien été transportée dans cette voiture.
Depuis le début de l'affaire, les autorités n'ont cessé de multiplier les efforts pour retrouver Lina. Des battues citoyennes ont aussi été organisées. Des fouilles intensives, des auditions de témoins et des inspections de véhicules ont été effectuées sans relâche. Bien que plusieurs pistes aient été explorées, y compris la mise en garde à vue de trois suspects en mars, aucune n'avait abouti jusqu'à cette récente découverte.
Lina avait envoyé un dernier message à Tao, son petit-ami qu'elle devait rejoindre à Strasbourg en allant prendre le train, à 11 heures 20. Deux minutes plus tard, le téléphone de la jeune fille avait soudainement cessé de borner. Un fait qui avait orienté les enquêteurs vers l'hypothèse d'un enlèvement, comme l'avait également suggéré sa mère dans un appel à témoins en mai dernier.
(max)