Patrick Balkany, 73 ans, va bénéficier d'une libération conditionnelle. L'ex-maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) doit quitter la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) mercredi, selon la décision du juge d'application des peines d'Evry consultée lundi par l'AFP.
Après avoir passé cinq mois en détention pour fraude fiscale, puis avoir été libéré sous bracelet électronique pour raisons de santé, il était retourné en prison le 5 février en raison de nombreux manquements à ses obligations, selon la justice.
Le tribunal d'application des peines d'Evry a accordé cette libération conditionnelle, sans bracelet électronique.
«Cette décision est irréprochable en droit, car rien ne justifie le maintien en détention d'un homme de 73 ans qui a déjà purgé les deux tiers de sa peine», ont réagi auprès de l'AFP ses avocats, Robin Binsard et Romain Dieudonné.
La résidence de Balkany est fixée dans son manoir de Giverny (Eure) et il devra répondre aux convocations du juge d'application des peines d'Evreux, recevoir les visites du service pénitentiaire d'insertion et de probation (Spip).
«Il a manifestement pris conscience de ses manquements lors de la précédente mesure d'aménagement de peine, manquements sanctionnés par une nouvelle incarcération difficilement supportée», selon la décision du tribunal consultée par l'AFP.
Par ailleurs, le juge estime que Balkany a «mis en place, conjointement avec son épouse, depuis le mois de février, des versements mensuels d'un montant total de 1300 euros aux fins de régler les sommes dues à l'administration fiscale au titre des infractions commises».
Le parquet d'Evry, qui s'était opposé à cette remise en liberté, peut faire appel, ce qui suspendrait cette décision.
Le placement sous bracelet électronique de son épouse Isabelle, toujours hospitalisée depuis sa tentative de suicide en février, avait également été révoqué en février.
Les époux Balkany avaient été reconnus coupables de ne pas avoir payé d'impôt sur la fortune entre 2010 et 2015 et d'avoir payé un impôt sur le revenu amplement sous-évalué entre 2009 et 2014, pour un total estimé à quatre millions d'euros de sommes éludées.
La fin de peine de Patrick Balkany est fixée au 21 avril 2023. Depuis février, il a exécuté la moitié de sa peine et aura effectué les deux tiers de sa peine à compter du 3 juillet.
(ats/afp)