Visée par une enquête du Parquet national financier, Rachida Dati avait initialement échappé à ces poursuites, à l'issue d'un premier interrogatoire de 16 heures devant les juges d'instruction.
Neuf mois plus tard, elle a finalement été reconvoquée pour une journée d'interrogatoire et mise en examen pour «corruption passive par personne investie d'un mandat électif public au sein d'une organisation internationale», en l'occurrence le Parlement européen où elle était élue, et «recel d'abus de pouvoir».
L'enquête anti-corruption dont elle fait l'objet porte sur ses prestations de conseil en tant qu'avocate auprès de l'alliance Nissan-Renault, présidée par Carlos Ghosn entre 2010 et 2013, alors qu'elle était élue au Parlement européen, explique France Info.
La justice cherche notamment à déterminer si les 900 000 euros d'honoraires touchés par Rachida Dati entre 2010 et 2013 correspondent à des activités déterminées ou s'il s'agissait d'un emploi de complaisance, ayant pu masquer des activités de lobbying, interdites pour les députés européens. (ats)