En Europe, frappée par une troisième vague de Covid-19, toute l'Italie est classée en zone «rouge», avec haut risque de contagion et restrictions maximales pour les fêtes de Pâques qui sont habituellement l'occasion de retrouvailles familiales.
«Nous n'avons pas de restaurants, pas de touristes, nous n'avons personne», se plaint devant sa pile d'artichauts un vendeur du marché du Campo dei Fiori, dans le centre de Rome. Non loin de là, sur la place Navone, habituellement noire de monde en cette période de l'année, seules quelques personnes promènent leur chien ou passent à vélo.
Les Italiens étaient, cependant, autorisés à quitter le pays et certains se préparaient à embarquer pour des vacances à l'étranger.
Pour finir, c'est face à un parvis désert que le pape François a présidé vendredi soir, sur la place Saint-Pierre, son deuxième Chemin de Croix d'affilée sans public, avec la seule participation d'enfants italiens.
Les Français, de leur côté, peuvent se déplacer, durant le week-end, sur tout le territoire, avant une interdiction d'un mois. En effet, les autorités tolèrent, jusqu'à lundi soir, les déplacements entre régions, permettant à ceux qui le peuvent de se mettre au vert et d'emmener les enfants chez leurs grand-parents.
A la gare Montparnasse, qui relie la capitale à l'ouest et au sud-ouest du pays, Maryline Morel s'apprêtait à gagner Hendaye, au Pays Basque français, avec mari et enfants, pour profiter d'une maison avec jardin sur la côte atlantique.
A Jérusalem déconfinée, les chrétiens ont le sentiment de «revivre»: des centaines de fidèles ont foulé les pavés de la Vieille ville à l'occasion du vendredi saint, commémorant la crucifixion du Christ. «C'est tellement, tellement mieux que l'année dernière», souffle Angèle Pernecita, une aide à domicile qui vit en Israël depuis plus de dix ans et a suivi les messes de Pâques 2020 sur Internet.
En Amérique du Sud, où a été franchi vendredi le seuil des 25 millions de cas déclarés de Covid-19, plusieurs pays ont renforcé leurs restrictions.
Pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, les Etats-Unis ont franchi vendredi le seuil des 100 millions de personnes ayant reçu au moins une injection de vaccin lors d'une campagne menée tambour battant.
Mais si la vaccination fait l'objet de tous les efforts, elle reste sujette à interrogations concernant certains sérums utilisés. Les questions montent ainsi autour des thromboses et caillots, parfois mortels, présumés constituer des effets secondaires du vaccin Astrazeneca. (ats/jah)