Alors que la planète ne s'est pas encore remise du variant Delta et qu'Omicron bat tous les records de cas depuis quelques semaines, une nouvelle mutation fait son apparition. Actuellement appelée B.1.640.2, celle-ci a été détectée pour la première fois par les experts de l’IHU Méditerranée Infection à Marseille, l'institut qui a été dirigé par Didier Raoult.
Découvert parmi des patients de la ville de Forcalquier, à une centaine de kilomètres de la cité phocéenne, ce variant pourrait provenir du Cameroun: le patient zéro était revenu d'un voyage dans ce pays, écrit le site Marseille News.
Les scientifiques ont tiré la sonnette d’alarme sur «l’émergence de cette variante», rapporte le média, mais il est important de rappeler que de nouvelles mutations sont découvertes tout le temps, nuance Le Figaro. C'est un processus naturel, dans la mesure où les virus connaissent des mutations au fil du temps pour assurer leur survie.
Rien n'indique donc que B.1.640.2 sera le nouveau Delta ou Omicron. Plus de 4000 variants du Sars-Cov-2 ont été identifiés à travers le monde jusqu'à présent, rappelle TV5Monde. Une fois découvertes, les mutations sont classées par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) en trois catégories, en fonction de leur danger:
Selon la bioéthicienne Samia Hurst, qui s'est exprimée à l'occasion de la conférence de presse de l'OFSP ce mardi 4 janvier, il ne faut pas s’inquiéter de ce nouveau variant, bien qu'il faille y rester attentif: «Ce variant détient un certain nombre de mutations qu'on voit typiquement dans les variants préoccupants, mais il n'a pas l'air de prévaloir sur Omicron et Delta pour le moment.»
Du reste, le séquenceur de virus Richard Neher de l'Université de Bâle précise que «le variant Omicron a plus de mutations que le variant découvert».
Ainsi, pour l'experte, «il ne semblerait pas qu'il y ait particulièrement de raison de se faire du souci face à ce nouveau variant.» Reste à savoir dans quelle catégorie il se trouvera. Afin de savoir s’il est plus transmissible ou plus sévère, une surveillance épidémiologique doit être pratiquée.