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Trois militants kurdes assassinés à Paris: acte raciste et terroriste?

epa10377080 Armed police officers secure the perimeter on 'Rue d'Enghien' following a shooting incident near a Kurdish cultural centre in Paris, France, 23 December 2022. The Paris Poli ...
Les faits ont eu lieu dans le Xe arrondissement, au centre de la capitale.Image: sda

Trois militants kurdes assassinés à Paris: acte raciste et terroriste?

Des coups de feu ont été tirés dans le centre de Paris peu avant midi. On dénombre au moins trois morts et plusieurs blessés. Un centre culturel kurde était visé. Le suspect, un Français de 69 ans, est actuellement interrogé. Colère et tensions côté kurde.
23.12.2022, 12:3523.12.2022, 20:13
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Trois personnes sont décédées après avoir été touchées par des tirs, vendredi peu avant midi à Paris, a indiqué le parquet, précisant que plusieurs autres personnes avaient été blessées.

Les faits se sont déroulés rue d'Enghien, dans le Xe arrondissement, au centre de la capitale. Les coups ont été tirés au niveau d'un Centre culturel kurde, appelé Ahmet-Kaya.

Le tireur, William M., 69 ans, a été arrêté et placé en garde à vue. Son arme a été saisie. Selon Le Parisien, il s'agirait d'un conducteur retraité de la SNCF de nationalité française. Ses motivations sont pour l'heure inconnues. Les autorités ont affirmé que son identité était «en cours de fiabilisation».

«Une enquête a été ouverte des chefs d'assassinat, homicides volontaires et violences aggravées»
Le parquet

Selon les premiers éléments de l'enquête, l'auteur des tirs serait déjà connu des services de police pour deux tentatives d'homicide, commises en 2016 et décembre 2021. Il est notamment soupçonné d'avoir déjà blessé à l'arme blanche au moins deux migrants dans un campement à Paris.

«Lui-même blessé et en urgence relative, il a été conduit à l'hôpital», a affirmé sur place la maire du Xe arrondissement, Alexandra Cordebard.

«La panique totale»

«Sept à huit coups de feu dans la rue, c'est la panique totale, on est restés enfermés à l'intérieur», a témoigné auprès de l'AFP une commerçante d'un immeuble voisin souhaitant garder l'anonymat.

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Image: sda

La Première ministre, Elisabeth Borne, a qualifié la fusillade d'«acte odieux». Elle a exprimé ses «pensées» et son «plein soutien aux victimes et à leurs proches».

«Gratitude envers les policiers de la préfecture de police qui ont interpellé l'auteur présumé» et «aux pompiers de Paris engagés»
Elisabeth Borne

Le ministre de l'intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé qu'il se rendra sur place. «Toutes mes pensées vont aux proches des victimes. L’auteur a été interpellé», a-t-il tweeté.

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a également réagi, en remerciant notamment les forces de l'ordre pour leur «intervention décisive».

Manifestations et chaos

Plus tard, la police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants kurdes vendredi près d'un centre culturel kurde du centre de Paris devant lequel un homme a tué trois personnes à la mi-journée, a constaté une journaliste de l'AFP. Pour le ministre de l'intérieur, le tireur a voulu «manifestement s'en prendre à des étrangers».

Les incidents ont débuté lorsque la foule s'est heurtée à un cordon de forces de l'ordre qui protégeait le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin, venu sur place pour faire le point sur l'enquête et s'adresser aux journalistes.

Les forces de l'ordre ont tiré des grenades lacrymogènes sur les manifestants, qui ont en retour lancé des projectiles dans leur direction, brûlé des poubelles et érigé des barricades dans la rue. Des échauffourées étaient toujours en cours peu avant 17h00.

L'homme soupçonné d'avoir tué trois personnes et blessé trois autres vendredi à Paris près d'un centre culturel kurde a voulu «manifestement s'en prendre à des étrangers», a affirmé Gérald Darmanin.

«Il n'est pas sûr que le tueur qui a voulu assassiner ces personnes (...) l'ait fait spécifiquement pour les Kurdes»
Gérald Darmanin

Emmanuel Macron a tweeté que «les Kurdes de France ont été la cible d’une odieuse attaque au cœur de Paris.»

Un reporter du Parisien expliquait aux alentours des 17h que la situation était très tendu. «Ça ne se calme pas du tout, au contraire, les policiers sont acculés dans une petite rue et le groupe de manifestants est rue du Faubourg-Saint-Denis, ils ont beaucoup plus de place, c’est très chaud.»

(ats/asi/acu/svp)

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