Les habitants d'Annecy, dans l'émotion depuis l'attaque qui a fait six blessés à coups de couteau, dont quatre très jeunes enfants, cette semaine, se retrouvent dimanche matin au bord du lac pour un rassemblement citoyen en soutien aux victimes. Celles-ci sont désormais hors de danger.
Depuis le drame, perpétré en plein jour sur une aire de jeu proche du lac, une foule afflue sur les lieux pour déposer des fleurs, des peluches, des dessins, des ballons en forme de coeur, tandis que les enfants jouent au toboggan et à la balançoire. «Je pense fort à vous», dit un des messages.
Le pronostic vital des six blessés, pour la plupart hospitalisés en urgence absolue après l'attaque, n'est plus engagé, a annoncé la procureure d'Annecy Line Bonnet.
Lors du rassemblement de dimanche, le maire EELV d'Annecy François Astorg a prévu de rendre hommage à tous ceux qui, pendant l'attaque, ont «agi avec courage et professionnalisme».
Parmi ces héros ordinaires:
Samedi, devant la presse, la procureure a déclaré:
Elle a également salué «l'engagement des services de secours» et «la réactivité des services de sécurité publique».
Le président Macron leur avait déjà exprimé sa «gratitude» et sa «fierté», vendredi au cours d'une cérémonie officielle organisée à la préfecture de Haute-Savoie. Il s'était notamment attardé auprès de Henri, le jeune pèlerin catholique, célébré sur les réseaux sociaux comme «le héros au sac à dos».
Le hashtag #MerciHenri est devenu une antienne sur les comptes d'extrême droite, très focalisés, aussi, par le hashtag #francocide, un terme notamment utilisé par Eric Zemmour. Le soir de l'attaque, quelques dizaines de militants d'ultradroite s'étaient retrouvés dans le parc puis dans les rues d'Annecy en scandant «Bleu, blanc, rouge, la France aux Français».
Nommément visé par des messages haineux, le maire d'Annecy a porté plainte contre X samedi matin pour «intimidation» et «diffamation», a-t-on appris auprès de ses services.
Après avoir fui son pays en guerre, l'assaillant avait obtenu fin 2013 un permis de séjour permanent en Suède où il avait obtenu l'asile, ce qui lui conférait le statut de réfugié. Selon la procureure:
Des témoins l'ont seulement entendu «évoquer sa femme et sa fille et prononcer le nom de Jésus Christ» pendant l'attaque.
(baf/ats)