La tombe de Jean-Marie Le Pen a été dégradée, a-t-on appris vendredi auprès de la gendarmerie. Le dirigeant d'extrême droite, décédé le 7 janvier, a été inhumé au cimetière de La Trinité-sur-Mer, en Bretagne.
«La tombe a été véritablement saccagée, probablement à coups de masse cette nuit», a par ailleurs déclaré à l'AFP Gilles Pennelle, député européen RN et conseiller régional de Bretagne.
Selon lui, «la pierre centrale est fendue», «la croix cassée», ainsi que «les plaques» en hommage à Jean-Marie Le Pen et ses parents.
L'une des filles de Jean-Marie Le Pen, Marie Caroline, a de son côté posté sur X une photo de la tombe dégradée. «Pas de mot pour qualifier les individus qui s'attaquent à ce qu'il y a de plus sacré. Ceux qui s'attaquent aux morts sont capables du pire contre les vivants», écrit-elle pour accompagner le cliché.
Pennelle a dénoncé un acte «odieux», «ignoble et abject». «Le respect des morts est sacré, c'est très profond en Bretagne», a ajouté Pennelle, qui a dit avoir été «averti par des Trinitains» dans la matinée.
Fondateur du Front national, Jean-Marie Le Pen, décédé le 7 janvier à l'âge de 96 ans, a été inhumé dans le caveau familial le 11 janvier dans le cimetière de sa ville natale de la Trinité-sur-Mer (Morbihan).
Tribun provocateur, obsédé par l'immigration et les juifs, Jean-Marie Le Pen a été condamné pour plusieurs de ses déclarations sur la Seconde Guerre mondiale, et pour des injures homophobes. La brigade de gendarmerie de Lorient a été chargée de l'enquête, ouverte par le parquet de Lorient. (jzs/ats)