Il est suspecté d'avoir tué par balles trois personnes et blessé trois autres (un en «état d'urgence absolue» et les deux autres en «état d'urgence relative»), dans le dixième arrondissement de Paris, un endroit particulièrement fréquenté par la communauté kurde. Cet ancien cheminot de 69 ans sortait de détention.
Selon les informations du Monde, William M. est connu des services de police pour des faits de violence commis en 2016 et pour avoir attaqué un camp de migrants en 2021.
Interrogé, son père âgé de 90 ans expliquait que son fils n'avait rien dit en partant du domicile.
Selon les informations du Parisien, le suspect était sorti de prison le 12 décembre et était placé sous contrôle judiciaire depuis sa sortie. Le Monde précise qu'il a été condamné à six ans de prison avec sursis pour «détention prohibée d’armes de catégories A, B et C». En 2022, le journal français explique que William M. a été condamné à douze mois d’emprisonnement pour des faits de violences avec armes commis en 2016.
Il est également suspecté, pour des faits remontant à décembre 2021, d'avoir lacéré à coups de sabre des campements de migrants au parc de Bercy et d'avoir légèrement blessé des personnes sur les lieux.
💬 "Comme s'il avait une mission à accomplir"
— BFMTV (@BFMTV) December 23, 2022
Deux témoins de la fusillade à Paris décrivent le comportement du tireur présumé pic.twitter.com/zQ7BqJO4IX
Après la tragédie, la procureure Laure Beccuau affirmait qu'à ce stade, rien ne permettait d'affirmer que l'homme appartenait «à un mouvement idéologique extrémiste». Selon le ministre Gérald Darmanin, son nom ne serait apparu ni «dans les fichiers des services de renseignements» ni «fiché comme étant quelqu’un de l'ultradroite».
Le ministre a rappelé que le prévenu était membre d'un club sportif de tir et avait déclaré «de nombreuses armes». Avant d'expliquer qu'il n'était «pas certain que le tireur ait spécifiquement visé les Kurdes, mais plutôt des étrangers». (svp)