Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, a annoncé vendredi soir l'ouverture d'une enquête administrative et la saisine de la justice après la présence de quatre personnes assurant être des BRAV-M (policiers à moto) dans l'émission Touche pas à mon poste (TPMP) de Cyril Hanouna.
Vendredi, dans l'émission TPMP sur C8 animée par Cyril Hanouna, quatre personnes (trois hommes et une femme), le visage encagoulé, une capuche noire sur la tête et la voix modifiée, un brassard orange marqué police au bras, se sont présentées pour certaines comme membres de la BRAV-M.
«Les premiers éléments en notre possession laissent à penser que ces personnes n'appartiennent pas à la BRAV-M (Brigade de répression des actions violentes - motocycliste)», a écrit la préfecture de police (PP) dans un tweet.
Les premiers éléments en notre possession laissent à penser que ces personnes n’appartiennent pas à la BRAV-M.
— Préfecture de Police (@prefpolice) March 31, 2023
En tout état de cause, le @prefpolice ouvre une enquête administrative et saisit la procureure de la République de Paris. pic.twitter.com/GFms0xyOv7
La chaîne C8 a indiqué samedi matin à l'AFP avoir «reçu quatre policiers. Sur les quatre, un a été révoqué au mois de décembre». La chaîne a ajouté:
Selon plusieurs sources proches du dossier, cet homme, qui se prénomme Cédric, apparu comme le porte-parole sur le plateau, était en poste en Seine-Saint-Denis, avant d'être révoqué. Il était affilié au syndicat FPIP (Fédération professionnelle indépendante de la police nationale), classé à l'extrême droite. L'une des personnes a déclaré sur le plateau:
Or, selon des sources concordantes proches du dossier, aucun n'est membre de la BRAV-M. Un est en poste dans les Yvelines, un autre dans le Val-de-Marne et la femme est en Seine-Saint-Denis. Ces trois personnes sont des proches de Cédric.
L'Arcom, régulateur des médias, a indiqué à l'AFP samedi matin avoir été «saisie par des téléspectateurs». L'autorité, selon sa «procédure habituelle», va «visionner la séquence en question et l'instruire le cas échéant».
C8 (chaîne du groupe Canal+, contrôlé par le milliardaire conservateur Vincent Bolloré) a été épinglée à de multiples reprises par l'Arcom en raison des émissions de Cyril Hanouna ayant fait polémique.
Début février, C8 avait été condamnée à une amende record de 3,5 millions d'euros après les injures lancées en direct par son animateur vedette au député LFI Louis Boyard en novembre. (sas/ats)