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Le Sénat français a voté en faveur d'une retraite à 64 ans

Le Sénat français a tranché sur l'âge de la retraite

Grève en France: Les syndicats annoncent «un pays à l'arrêt»
Mardi, les syndicats ont demandé à ce que le «pays soit à l'arrêt» pour dénoncer la réforme des retraites.Image: Shutterstock
Deux jours après des grandes manifestations à travers la France, le vote a été acquis par 201 voix contre 115.
09.03.2023, 04:5609.03.2023, 11:29
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Le Sénat français, dominé par la droite, a adopté mercredi soir, au terme d'une vive bataille avec la gauche, l'article clé du projet de réforme des retraites, portant de 62 à 64 ans l'âge légal de départ en retraite.

La première ministre française Elisabeth Borne s'est «réjouie» sur Twitter, vantant à nouveau "une réforme équilibrée et juste.

Les réactions

«Votre nom restera à jamais attaché à une réforme qui fera revenir presque 40 en arrière»
La socialiste Monique Lubin au ministre du travail
Olivier Dussopt.

La communiste Eliane Assassi a dénoncé un débat «bâclé» et «l'objectif» de la majorité sénatoriale de «censurer l'opposition».

«Vous êtes en train de vous mélenchoniser»
Le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, fustigeant une nouvelle fois «l'obstruction» de la gauche.

«Nous sauvons le régime par répartition [...] Nous choisissons la responsabilité», a affirmé le centriste Olivier Henno.

43 ans de cotisations

Selon le projet du gouvernement, l'âge légal de départ en retraite doit être progressivement relevé de 62 à 64 ans, au rythme de 3 mois par an à partir du 1er septembre 2023 jusqu'en 2030.

Pour obtenir une pension «à taux plein» (sans décote), la durée de cotisation requise passera de 42 ans actuellement (168 trimestres) à 43 ans (172 trimestres) d'ici à 2027, au rythme d'un trimestre par an.

Silencieuse depuis le début de l'examen du texte, jeudi dernier, la majorité sénatoriale a sorti sur cet article depuis la nuit dernière l'artillerie lourde du règlement pour accélérer les débats face à «l'obstruction» de la gauche, en ayant recours à la «clôture des débats», prévue par l'article 38 du règlement.

Le débat doit reprendre jeudi sur un amendement polémique de Bruno Retailleau pour que l'extinction progressive des régimes spéciaux, votée à l'article 2, s'applique aux salariés déjà en poste. La majorité sénatoriale a pour objectif d'aller jusqu'au bout du texte et au vote final d'ici à la date butoir de dimanche minuit. (ats/jch)

La chronique censurée de Pierre-Emmanuel Barré
Video: youtube
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