Le mouvement social concerne au total cinq sites, a indiqué Eric Sellini, un coordinateur CGT à l'AFP, au lendemain de l'échec de discussions avec la direction. Il précise:
Le responsable explique également que la base de chargement de Grandpuits est elle en revanche «ouverte», car elle n'était plus «bloquée par des militants sur place». Sans pour autant savoir si la logistique pourra suivre pour que le site fonctionne de nouveau.
La CGT, qui a lancé la grève le 27 septembre chez TotalEnergies, revendique 10% d'augmentation pour 2022, contre les 3.5% obtenus en début d'année, afin de compenser l'inflation et de profiter des bénéfices exceptionnels du groupe. Après l'échec de discussions mercredi soir, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a appelé jeudi matin TotalEnergies à «augmenter ses salaires» et la CGT à «se saisir de la main qui a été tendue» pour négocier.
Le géant pétrolier et gazier a convenu, quelques minutes après l'annonce de Bruno Le Maire, de faire un pas en son sens. TotalEnergies a annoncé jeudi avoir l'intention de distribuer «à l'ensemble de (ses) salariés dans le monde» un bonus équivalent à un mois de salaire. Ce «bonus exceptionnel» sera versé en décembre «sous réserve d'accords salariaux» dans les pays et filiales concernés et sera «plafonné pour les salaires élevés», précise le groupe.
Toutes les sociétés détenues à 100% par TotalEnergies et celles détenues à plus de 50%, dont la direction aura donné son accord, pourront verser ce bonus salarial. TotalEnergies indique aussi dans son communiqué qu'il est disposé «à envisager un budget pour les augmentations salariales 2023 sur la base de l'inflation 2022» et qu'il en a informé les organisations syndicales mercredi.
La CGT, qui l'a lancé le 27 septembre, revendique 10% d'augmentation pour 2022, contre les 3,5% obtenus en début d'année, afin de compenser l'inflation et de profiter des bénéfices exceptionnels du groupe.
En effet, au premier semestre 2022, TotalEnergies a engrangé quelque 10,6 milliards d'euros de bénéfice, notamment grâce à la hausse des prix de l'énergie. Le groupe assure que «les conditions ne sont pas réunies pour organiser la négociation entre toutes les organisations représentatives» et réclame avant cela que les blocages cessent. (ats/sia)