Le 17 mai dernier, Edmond Réveil, un résistant et ancien membre des Francs-tireurs et partisans pendant la Seconde Guerre mondiale, s'est confié à Franceinfo et a raconté comment 47 soldats allemands et une femme française de la Gestapo ont été abattus par la résistance, dans une forêt de Meymac en juin 1944 en Corrèze (France). Depuis son témoignage, la préfecture de Corrèze a validé la recherche ainsi que l'exhumation de ces 48 corps qui commence cette semaine.
Pour comprendre comment a commencé cette enquête, il faut se plonger dans le témoignage d'Edmond Réveil à Franceinfo. Et surtout savoir que «les résistants avaient reçu l'ordre de ne pas en parler». Tout commence en juin 1944, après le massacre de la population à Tulle ainsi que l'anéantissement du village d'Oradour-sur-Glane par les Allemands. Un crime de guerre devenu le symbole de la barbarie nazie en France.
Lorsque la décision a été prise d'exécuter ces 47 soldats allemands et la femme française, les résistants se sont rendus en forêt. «Il faisait une chaleur... Et ça sentait le sang», se souvient-il alors.
Puis tous ont été exécutés et enterrés dans cette forêt de Corrèze. C'est donc après ce témoignage, 79 ans après les faits, que la décision d'exhumer les corps a été prise.
Les recherches, qui devraient durer jusqu'à vendredi, ont pour objectif de localiser la fosse commune à l'aide d'un radar au sol. «Notre tâche c’est de mettre au jour l'identité des morts», avait déclaré Diane Tempel-Bornett, porte-parole de Volksbund, l’association fédérale des anciens combattants allemands le 18 mai dernier.
C'est l'association qui se chargera ensuite de procéder à l'exhumation puis à l'inhumation des corps dans un cimetière militaire allemand, a annoncé le ministère français de la Défense. (sia/avec ats)