Le gouvernement français a survécu: voici sa nouvelle mission
Les deux motions de censure, déposées par le parti de la gauche radicale La France Insoumise (LFI) et le Rassemblement National (RN) et visant à faire chuter le gouvernement nommé dimanche, n'ont pas réuni jeudi les 289 voix requises. Elles ont rassemblé respectivement 271 voix et 144 voix.
Un dernier obstacle avant d'entamer l'examen du budget, deux motions de censure contre le gouvernement de Sébastien Lecornu ont été débattues jeudi matin:
- Celle de LFI, la plus serrée, a été rejetée peu avant midi.
- Celle du RN a été balayée un peu plus tard, mais elle n'avait aucune chance d'être adoptée.
Avant les délibérations, les observateurs estimaient déjà qu'elles allaient être rejetées, faute de soutien de la part du Parti socialiste. Le choix de ce dernier fragilisant l'alliance de gauche.
En effet, le PS a pris sa décision après avoir obtenu mardi satisfaction sur plusieurs revendications clés, dont l'annonce par le premier ministre, dans sa déclaration de politique générale, de la suspension de la réforme des retraites.
Le gouvernement de Sébastien Lecornu va donc survivre, les débats autour du budget, dont le texte a été présenté en Conseil des ministres mardi, pourront commencer à l'Assemblée. La commission des Finances s'en emparera lundi, et il devrait arriver dans l'hémicycle vendredi. La bataille entre une gauche désunie, un socle commun fracturé et le RN s'annonce dantesque, dans des délais très contraints.
Le premier ministre a sobrement pris acte de cette non-censure, se disant «au travail», satisfait que «les débats puissent démarrer», alors qu'il quittait à pied de l'Assemblée nationale, suivi par plusieurs caméras. (jah avec afp)
