La procréation médicalement assistée pour toutes, c'est pour bientôt. Lundi, le ministre français de la santé Olivier Véran a affirmé des enfants devraient être conçus «avant la fin de l'année 2021». Il l'a annoncé au coup d'envoi des débats à l'Assemblée nationale en nouvelle lecture sur le projet de loi de bioéthique.
Le projet de loi, qui prévoit d'ouvrir la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules, a entamé son parcours parlementaire à l'automne 2019 et a pris du retard en raison de la crise du Covid-19.
Alors que le ministre de la santé voit dans le retour de ce texte devant le Parlement «le signe d'un pays qui regarde à nouveau l'avenir avec confiance, avec exigence», une partie de la droite juge que «l'exécutif fait preuve d'une absence catastrophique de sens des priorités et des responsabilités».
De nombreux députés républicains (droite) voient dans la PMA pour toutes le «cheval de Troie» de la gestation pour autrui (GPA, c'est-à-dire par mère porteuse).
Mais ce projet de loi n'est pas critiqué seulement par la droite. Des associations LGBT alertent «sur les trop nombreux manquements du texte», comme l'exclusion des hommes trans de l'accès à la PMA. L'association des familles homoparentales relève le risque d'avoir une pénurie de sperme face à la demande, alors que le projet de loi prévoit une levée de l'anonymat des donneurs sous conditions. (ats/asi)