Elle a élevé la voix, elle s'est montrée coriace sur le plateau du 20H de TF1. Marine Le Pen dénonce «des pratiques que l'on croyait réservées aux régimes autoritaires». Elle considère que ce procès a été orchestré par des adversaires politiques. «La présidente du tribunal a condamné la favorite de la présidentielle», s'énerve-t-elle en direct.
C'est «un jour funeste pour un Etat démocratique». La figure du RN a mis les gants et est montée sur le ring pour se défendre face à des millions de téléspectateurs. Elle s'est montrée féroce face à Gilles Bouleau, concernant sur sa supposée méconnaissance du dossier - reconnue coupable de détournement de fonds publics. «Vous ne maîtrisez pas ce sujet», claque Marine Le Pen. «Si, un petit peu», oppose le présentateur de TF1.
Mais la cheffe du groupe RN à l'Assemblée nationale a protesté son sentiment d'injustice qui la traverse aujourd'hui, dénonçant des pratiques «réservées aux régimes autoritaires», parlant même de «jour funeste» pour la démocratie.
Marine Le Pen n'a pas lâché son bifteck, elle a enchaîné les attaques à l'encontre de la justice française:
Tout en demandant une audience rapide en appel.
Et d'insister:
Elle a encore martelé, encore et encore, que c'était «une décision politique».
Marine Le Pen ne se retire «en aucune manière» de la vie politique. Elle a confirmé à Gilles Bouleau qu'elle se présentera à la présidentielle de 2027. «Evidemment que je le ferai. Je considère que ce procès qui nous a été fait par des adversaires politiques est fondé sur des arguments qui ne tiennent pas la route. Il n'y a pas d'enrichissement personnel, il n'y a pas de corruption.»
«Et quelle sera la légitimité de celui qui sera élu lors de cette élection» a lancé Marine Le Pen, le regard noir, sous-entendu: si elle ne pouvais pas se présenter.
Ella a encore expliqué que Jordan Bardella était «un atout formidable» pour le RN. «J'espère que nous n'aurons pas besoin d'user de cet atout plus tôt qu'il n'est nécessaire», a-t-elle répondu, laissant entendre que ce n'est pas encore l'heure pour son protégé.
Marine Le Pen a assuré ne pas vouloir se laisser éliminer ainsi de la course à la présidentielle. «Ça fait 30 ans que je me bats contre l'injustice».
Et de conclure: «Je ne suis pas démoralisée, mais scandalisée». Le message est passé. (svp)