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Kurdes tués à Paris: le suspect reconnaît une «haine pathologique»

Kurdes tués à Paris: le suspect reconnaît une «haine pathologique»

Un communiqué de la procureure de Paris dévoilé dimanche a apporté de nouvelles informations concernant le mobile du Français ayant reconnu avoir tué trois Kurdes à Paris vendredi. L'homme se dit notamment «dépressif» et «suicidaire».
25.12.2022, 12:4226.12.2022, 10:13

Le mobile du suspect se précise. L'homme de 69 ans, soupçonné d'avoir tué trois Kurdes et d'avoir blessé trois personnes à Paris vendredi, a reconnu lors de sa garde à vue ressentir une «haine des étrangers devenue complètement pathologique», a annoncé dimanche, dans un communiqué, la procureure de Paris, Laure Beccuau.

Le retraité français a expliqué s'être d'abord rendu à Saint-Denis, ville de la banlieue nord de la capitale, «pour commettre des meurtres sur des personnes étrangères», a indiqué dimanche la procureure de Paris. Il a «renoncé finalement à passer à l'acte, compte tenu du peu de monde présent et en raison de sa tenue vestimentaire l'empêchant de recharger son arme facilement».

«Dépressif» et «suicidaire»

Cet ancien cheminot, dont la garde à vue a été levée samedi pour des raisons de santé et qui a été conduit à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police, s'est décrit comme «dépressif» et «suicidaire», précisant avoir «toujours eu envie d'assassiner des migrants, des étrangers» depuis un cambriolage à son domicile en 2016, précise la procureure.

Le sexagénaire a indiqué en vouloir «à tous les migrants» et expliqué «s'en être pris à des victimes qu'il ne connaissait pas, précisant en vouloir aux Kurdes pour avoir 'constitué des prisonniers lors de leur combat contre Daesh (l'organisation Etat islamique, ndlr) au lieu de les tuer'». L'homme a précisé «ne pas avoir fixé à l'avance le nombre de victimes mais avoir eu l'intention d'utiliser toutes les munitions et de se suicider avec la dernière balle», selon la procureure.

Lors de son interpellation dans un salon de coiffure où il avait été maîtrisé avant l'intervention de la police, ont été découverts son arme, «quatre chargeurs contenant au total 14 munitions, une boîte de 25 munitions». Il a également reconnu que «son seul regret est de n'avoir pas pu se suicider, ajoutant s'être toujours dit que s'il se suicidait un jour, il 'emporterait des ennemis dans la tombe', précisant que par 'ennemis', il entendait 'tous les étrangers non européens'», a expliqué la procureure de Paris. (ats/mndl)

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