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Le géant russe Gazprom annonce une nouvelle réduction drastique de gaz

Le géant russe Gazprom annonce nous réduire drastiquement le gaz

Le géant gazier russe Gazprom a annoncé lundi qu'il réduirait dès mercredi drastiquement les livraisons de gaz russe à l'Europe, via le gazoduc Nord Stream. Toutefois, les raisons invoquées ressemblent furieusement à de mauvais prétextes.
25.07.2022, 18:4325.07.2022, 18:56
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C'est une baisse de volume de gaz pour le moins drastique qu'a annoncé la société Gazprom sur son compte Telegram, lundi: «La capacité productive de la station de compression Portovaïa passera à 33 millions de m3 le 27 juillet à 07h00» (06h00 heure suisse). Soit environ 20% des capacités du gazoduc, contre environ 40% actuellement.

C'est quoi déjà, Nord Stream?
Ce gigantesque gazoduc d'une capacité, selon Gazprom, de 167 millions de m3 quotidiens, relie la Russie à l'Allemagne via la mer Baltique. Le tube est stratégique pour les approvisionnements en gaz des Européens, très dépendants des ressources énergétiques russes. Pour arranger ça, la Commission européenne a proposé aux Etats membres de réduire, entre août 2022 et mars 2023, leur consommation de gaz d'au moins 15% par rapport à la moyenne des cinq dernières années sur la même période. Un plan rencontre déjà une farouche opposition de la part de plusieurs pays, dont l'Espagne, la Grèce, le Portugal ou encore la France.

C'est déjà la troisième fois que la Russie coupe le volume de ses livraisons. Cela s'est déjà produit à deux reprises en juin. Motif invoqué le mois dernier? Le gazoduc ne pouvait fonctionner normalement sans une turbine, alors en réparation au Canada et qui n'était pas revenue en Russie à cause des sanctions imposées par les Occidentaux à la suite de l'assaut russe contre l'Ukraine.

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Désormais, l'Allemagne et le Canada se sont entendus pour ramener l'équipement en Russie... mais la turbine n'a pas encore été livrée.

De fausses excuses?

Pour Berlin, il s'agit d'un «prétexte» et d'une décision «politique» pour peser sur les Occidentaux dans le cadre du conflit en Ukraine.

«Selon nos informations, il n'y a aucune raison technique de réduire les livraisons»
Une porte-parole du ministère allemand de l'Economie interrogée par l'AFP

Le président russe Vladimir Poutine l'avait pourtant prévenu: si son pays ne recevait pas la turbine manquante, le gazoduc fonctionnerait à 20% de sa capacité dès cette semaine, en raison de la maintenance à venir d'une seconde turbine.

Mais pour les Occidentaux, c'est certain: Moscou se sert de «l'arme énergétique» en représailles aux sanctions adoptées après l'offensive contre l'Ukraine. Le Kremlin a renvoyé purement et simplement la balle, en affirmant que les sanctions sont à l'origine de problèmes techniques sur l'infrastructure gazière. Dès lors, il serait donc logique que l'Europe souffre des mesures qu'elle a imposées à la Russie.

Par ailleurs, dans un précédent communiqué de Gazprom lundi, le groupe gazier avait indiqué que la livraison de la première turbine au cœur du litige était bloquée, arguant de «problèmes (du fait) des sanctions de l'UE et de la Grande-Bretagne». (mbr/ats)

En voiture, il vous est forcément déjà arrivé une de ces situations
Video: watson
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