Au moins 200 personnes ont été tuées, mardi, dans une frappe israélienne sur l'enceinte d'un hôpital de la ville de Gaza, ont annoncé les autorités du Hamas, à la veille d'une visite en Israël du président américain Joe Biden. Il venait pour manifester sa «solidarité» avec Israël, mais aussi négocier un dispositif humanitaire pour la bande de Gaza et tenter de prévenir une escalade régionale.
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Au onzième jour de la guerre déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, le président palestinien Mahmoud Abbas a dénoncé un «massacre», et décrété un deuil national de trois jours.
L'armée israélienne renvoie la responsabilité au Jihad islamique. Elle a indiqué, dans un communiqué:
Difficile pour l'heure de dire ce qu'il en est. Notons que depuis le début de la guerre le 7 octobre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas en Israël, l'armée israélienne bombarde quotidiennement, en riposte, la bande de Gaza, jurant d'éliminer le mouvement palestinien. Ces frappes ont provoqué le déplacement de centaines de milliers de personnes, dont de nombreuses ont trouvé refuge dans des hôpitaux.
Dans la bande de Gaza, les frappes israéliennes ont déjà fait plus de 3000 morts, en majorité des civils, dont des centaines d'enfants, selon les autorités locales.
Plus de 1400 personnes ont été tuées en Israël depuis le début de la guerre, la plupart des civils le jour de l'attaque du Hamas qui a aussi enlevé 199 personnes selon l'armée israélienne.
A Gaza, plus d'un million de Palestiniens, selon l'ONU, ont fui leur foyer. Ces déplacés se pressent par milliers dans les hôpitaux, devenus des camps improvisés, dans l'espoir d'y échapper aux frappes israéliennes.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déjà recensé lundi «111 infrastructures médicales» visées, «12 cadres soignants tués et 60 ambulances visées».
Au moins six personnes réfugiées dans une école de l'ONU ont aussi été tuées mardi dans un raid israélien, selon l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).
L'eau et la nourriture manquent aussi pour les 2,4 millions de Gazaouis, privés également d'électricité, après le siège imposé par Israël le 9 octobre au petit territoire palestinien, déja soumis à un blocus terrestre, maritime et aérien depuis la prise de pouvoir du Hamas en 2007.
Dans le sud de Gaza, où les habitants ont fui par centaines de milliers, suivant un appel à l'évacuation du nord lancé par l'armée israélienne, le point de passage de Rafah, contrôlé par l'Egypte, reste fermé.
L'aide humanitaire qui afflue reste bloquée à cette seule porte de Gaza sur l'extérieur qui ne soit pas contrôlée par Israël.
(ats/jch)