Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a affirmé qu'un quartier de Gaza-ville dans le nord du territoire palestinien assiégé et affamé, était soumis à d'intenses bombardements depuis presque une semaine.
«Nous estimons que plus de 50'000 personnes restent dans le quartier de Zeitoun, la plupart sans eau ni nourriture», a-t-il dit, en accusant Israël de «nettoyage ethnique» à Zeitoun et dans le quartier voisin de Tal al-Hawa. «Nos équipes n'ont pas accès aux blessés».
Selon Bassal, 30 Palestiniens, dont plusieurs enfants, ont été tués par les tirs et frappes de l'armée israélienne dans la bande de Gaza.
Parmi eux, 21 Palestiniens ont été tués près de deux centres de distributions d'aide humanitaire dans le sud et le nord du territoire, a-t-il précisé. Six autres Palestiniens, dont trois enfants, ont péri dans deux frappes sur le camp de réfugiés de Bureij (centre) et sur la zone d'al-Mawassi (sud).
L'armée israélienne a mis en doute ces chiffres, affirmant que «les institutions à Gaza sont contrôlées et dirigées par le Hamas et donc soumises à son agenda».
Elles sont «connues pour enregistrer des décès sans lien avec le conflit, tels que des décès naturels», et leurs données sont «remplies d'incohérences et d'affirmations erronées», sans distinction entre «pertes civiles et terroristes», a-t-elle ajouté.
Le porte-parole, comme il le fait depuis presque une semaine maintenant, s'est alarmé des opérations de l'armée israélienne dans la ville de Gaza. «Les habitants n'ont aucun endroit où se réfugier. La situation est catastrophique.»
Ghassan Kashko, 40 ans, un habitant de Gaza-ville vit avec sa famille dans une école où ont pris refuge d'autres déplacés.
«Nous avons oublié ce qu'est le sommeil. Les raids aériens et les tirs de char ne s'arrêtent pas. (...) Nous n'avons plus ni nourriture ni eau potable», a-t-il déclaré au téléphone à l'AFP.
Une source au ministère de l'Intérieur lié au Hamas à Gaza a déclaré que «l'occupant continue une opération militaire terrestre dans les zones de Zeitoun et Tal al-Hawa». L'armée israélienne a détruit «des dizaines de maisons et des routes», selon cette source.
Israël a dit se préparer à prendre le contrôle de Gaza-ville et de camps de réfugiés voisins avec le but affiché de vaincre le Hamas et libérer les otages enlevés le 7 octobre 2023 lors de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien en Israël, qui a déclenché la guerre.
Vendredi, l'armée a confirmé que ses troupes menaient une série d'opérations à la périphérie de la ville de Gaza, où des habitants font état depuis plusieurs jours d'intenses frappes et d'incursions au sol.
ats