C'est le cas notamment à Khan Younès, marquée par des scènes de foule et la présence massive de combattants armés du Hamas et du Jihad islamique. Benjamin Netanyahu a dénoncé ces images comme «scènes choquantes» et a brièvement suspendu le processus avant d’obtenir la «garantie» que les prochaines libérations se dérouleraient «en toute sécurité».
Parmi les otages libérés, Agam Berger, une jeune soldate israélienne de 20 ans, a été contrainte de saluer la foule et de poser avec un «certificat» encadré avant d’être remise au Comité international de la Croix-Rouge.
En parallèle, 110 prisonniers palestiniens ont été relâchés, parmi lesquels Zakaria al-Zoubeidi, ex-leader de la branche armée du Fatah, aperçu faisant le V de la victoire à bord d’un bus. D’autres détenus ont été transférés à Gaza et Jérusalem-Est.
Le CICR, justement, a appelé à une amélioration des conditions de libération, dénonçant le chaos entourant les derniers échanges. Sa présidente, Mirjana Spoljaric, a insisté sur la nécessité de garantir la sécurité et la dignité des captifs, rappelant que son organisation ne contrôle ni le moment, ni le lieu, ni l’environnement de ces transferts, organisés par les parties elles-mêmes.
Le cessez-le-feu, en vigueur depuis le 19 janvier, a permis un afflux d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, où la majorité des 2,4 millions d’habitants ont été déplacés par la guerre. Pendant cette première phase de six semaines, 33 otages doivent être libérés en échange d’environ 1.900 prisonniers palestiniens, bien que huit d’entre eux soient déjà décédés.
Alors que les discussions sur une deuxième phase se profilent, visant à la libération des derniers otages et une possible fin du conflit, le territoire de Gaza reste dévasté par plus de 47 460 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Pendant ce temps, l’Unrwa, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, maintient ses opérations malgré la nouvelle législation israélienne visant à rompre les liens avec elle. (mbr/ats/afp)