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Le nombre de civils tués a explosé en 2023

Le nombre de civils tués a explosé en 2023
«Le Soudan est détruit devant nos yeux», déplore l'Onu.Keystone

Le nombre de civils tués a explosé en 2023

Les conflits à Gaza, au Soudan et en Birmanie ont fait bondir le nombre de civils tués en 2023. L'Onu se dit «consternée».
18.06.2024, 12:15
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Le nombre de civils tués dans des conflits dans le monde l'année dernière a augmenté de plus de 70%, selon l'Onu.

«Je suis consterné par la dimension avec laquelle les parties à des conflits ont dépassé les limites de ce qui est acceptable et légal», a affirmé Volker Türk, Haut-commissaire aux droits de l'homme, au début de la session d'un mois du Conseil des droits de l'homme. Ces deux derniers mois, les guerres se sont intensifiées, a-t-il ajouté, déplorant désormais des décès et blessures quotidiens pour les civils.

Parmi les pays qu'il a mentionnés, «le Soudan est détruit devant nos yeux par les parties au conflit et les groupes affiliés», a encore affirmé l'Autrichien. Le chef de l'armée Abdel Fattah al-Burhane et celui des paramilitaires de la Force de soutien rapide (FSR) Mohamed Hamdane Daglo sont responsables selon lui des violences sexuelles et ethniques, des déplacements forcés, de la famine imminente et du désastre humanitaire.

La guerre depuis avril 2023 a fait au moins plus de 16 000 victimes. Quelque 18 millions de personnes souffrent de la faim et plus de 12 millions de personnes ont fui.

«Consternation» pour Gaza

M. Türk a à nouveau ciblé de possibles crimes de guerre contre les civils dans la bande de Gaza, réitérant une «consternation». Les enquêteurs indépendants avaient conclu récemment à des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre perpétrés par Israël, de même que des crimes de guerre liés au Hamas et aux autres groupes palestiniens.

Le Haut-Commissariat a à nouveau appelé à mettre un terme aux violences, conformément à la récente résolution du Conseil de sécurité de l'Onu, et à la libération des otages israéliens retenus, de même que celle des Palestiniens arbitrairement détenus en Israël. Le Proche-Orient sera au centre des discussions au Conseil pendant un mois, de même que l'égalité des genres.

Sans mentionner Israël ou ses alliés, le Haut-commissaire a estimé «inacceptables» les attaques contre la Cour internationale de justice (CIJ) et la Cour pénale internationale (CPI).

Plusieurs milliers de victimes en Birmanie

Le Haut-commissaire a également estimé que la Birmanie faisait face à des «souffrances agonisantes». Les violations aux droits humains se poursuivent à un «rythme trépidant», a-t-il ajouté.

Il a dénoncé les indications de décapitations ou encore d'incendies de maisons. Le Haut-Commissariat mène des investigations sur des attaques ce week-end dans les Etats de Rakhine et Sagaing qui auraient coûté la vie à un «nombre important» de civils.

Dans un village, l'armée a torturé et exécuté des dizaines d'hommes, accusés de soutenir les rebelles de l'Armée de l'Arakan, et violé plusieurs femmes. Ces derniers mois, des dizaines de milliers de membres de la minorité rohingya ont été contraints de fuir, s'ajoutant aux centaines de milliers qui étaient partis après un massacre contre eux en 2017.

Depuis le coup d'Etat militaire dans le pays il y a trois ans, au moins près de 5300 civils ont été tués par l'armée. Plus de 26 000 ont été arrêtés, dont plus de 20 000 restent détenus. Trois millions de personnes sont déplacées à l'intérieur du pays. (ats)

Gaza après les bombes
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