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Droits LGBT+: La Géorgie suit les traces de la Russie

Droits LGBT+: La Géorgie suit les traces de la Russie

Le Parlement géorgien a adopté une loi sur les «valeurs familiales», critiquée par l'UE et des ONG pour restreindre les droits de la communauté LGBT+.
17.09.2024, 14:3917.09.2024, 14:39
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Le Parlement géorgien a adopté mardi un texte de loi sur les «valeurs familiales». Celui-ci est dénoncé par l'Union européenne et des organisations de défense des droits humains comme restreignant les droits de la communauté LGBT+.

La législation, similaire à ce qui existe en Russie, a été approuvée par les députés du parti au pouvoir, Le Rêve géorgien, lors d'un vote boycotté par l'opposition, en plein virage conservateur et anti-occidental du gouvernement.

Crise politique en vue

L'adoption du texte par le Parlement pourrait alimenter les tensions dans le pays à l'approche d'élections législatives cruciales prévues le 26 octobre. Au total, 84 députés ont voté pour et 0 contre, selon un décompte officiel.

Le projet de loi avait été voté fin juin en première lecture. Il a donc été validé définitivement mardi.

Le texte interdit «la propagande des relations homosexuelles et de l'inceste» dans les établissements d'enseignement et les émissions de télévision et bannit les «rassemblements et manifestations» faisant la promotion des relations homosexuelles.

L'Union européenne avait estimé, début septembre, que le texte «porte atteinte aux droits fondamentaux des Géorgiens et risque de renforcer la stigmatisation et la discrimination d'une partie de la population».

Loi similaire en Russie

En Russie, une législation similaire réprimant la «propagande LGBT» a été adoptée il y a une dizaine d'années et considérablement élargie depuis, Moscou ajoutant même le «mouvement international LGBT» sur sa liste des entités déclarées «terroristes et extrémistes».

Le parti Rêve géorgien a déjà été accusé par ses détracteurs de se tourner de plus en plus vers Moscou, malgré la guerre que la Russie a mené au pays en 2008, et de s'inspirer de législations répressives russes.

La Géorgie a été ainsi secouée ces derniers mois par des manifestations massives contre une loi sur «l'influence étrangère», vertement critiquée en Occident et là encore proche de la législation de la Russie sur les «agents de l'étranger» qui a concouru à la répression de toute opposition dans ce pays.

Les opposants à Tbilissi accusent le parti du Rêve géorgien de vouloir se rapprocher de Moscou et de mettre en péril l'adhésion espérée de leur pays à l'Union européenne.

Un candidat à l'UE

La Géorgie, un pays de confession majoritairement chrétienne orthodoxe, a obtenu en décembre 2023 le statut de candidat à l'UE, mais les négociations d'adhésion n'ont pas encore commencé. Le pays aspire également à rejoindre l'Otan.

Les dirigeants de l'UE avaient cependant décidé avant l'été d'«un arrêt» «de facto» du processus d'adhésion dans l'attente d'un changement de politique à Tbilissi.

Le parti du Rêve géorgien accuse de son côté l'Occident de saper les «valeurs traditionnelles», une formule également employée régulièrement par le président russe Vladimir Poutine. (jah/ats)

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