Google Maps a mis à jour ses images satellites de Marioupol. Le service de cartographie montre désormais l'étendue terrifiante des dégâts causés par l'attaque russe. On peut y voir des bâtiments détruits, de la fumée qui s'élève, des rues parsemées de cratères noirs, des quartiers résidentiels réduits en cendres.
Les photos satellites que l'entreprise vient de dévoiler sur Google Maps témoignent de la rage destructrice russe qui s'est déchaînée sur Marioupol.
Les troupes d'invasion du Kremlin ont commencé leur siège de Marioupol le 24 février 2022. Les Ukrainiens ont résisté avec acharnement pendant des mois. L'armée russe a alors déployé tout son arsenal militaire pour briser la résistance ukrainienne.
Cette usine dans laquelle les combattants sont restés pendant des semaines, sans ravitaillement et sans soins médicaux, est également visible sur les nouvelles images de Google Maps. Les machines et les installations détruites, les fenêtres brisées et les nombreux trous d'impact dans les bâtiments de l'usine laissent supposer à quel point les Russes se sont battus ici avec acharnement, tirant même sur l'aciérie avec des avions de chasse et des navires dans la dernière phase du siège.
Le journaliste et podcasteur ukrainien Maksym Eristawi écrit sur Twitter à l'occasion de la publication des images:
Outre la représentation de la brutalité russe, les images satellites fournissent également des indications sur de nouvelles fosses communes. Comme l'écrit le Kyiv Post en se référant à un conseiller du maire de Mariupol, certaines prises de vue indiquent l'existence de charniers jusqu'ici inconnus.
Ces tombes seraient «visuellement plus grandes» que les fosses communes de Vynohradne ou de Manhush dans la région de Marioupol, selon Petro Andryushchenko, conseiller au maire de la ville. Selon lui, les tombes se trouveraient à proximité de lʼentrepôt Orenda, rue Tahanrozʹka.
La Russie a annoncé le 21 avril 2022 avoir conquis la ville. Quelques semaines plus tard, le maire de Marioupol expliquait que plusieurs fosses communes avaient été découvertes dans et à proximité de Marioupol et qu'il existait des soupçons fondés quant à l'existence d'autres fosses communes.
Selon les estimations ukrainiennes, 20 000 personnes auraient été tuées dans l'attaque de Marioupol et 90% de la ville aurait été endommagée ou détruite.
(Traduit et adapté par Chiara Lecca)