International
Grèce

Les agriculteurs grecs mobilisés en masse

En colère, les agriculteurs grecs obtiennent des promesses

Des agriculteurs à Thessalonique.
Des agriculteurs à Thessalonique.Keystone
Jeudi, des agriculteurs grecs mécontents ont convergé vers le centre de Thessalonique avec leurs tracteurs, rejoignant ainsi leurs homologues européens dans la demande d'une augmentation des aides dans leur secteur.
01.02.2024, 14:2001.02.2024, 14:20
Plus de «International»

Des agriculteurs grecs en colère se sont rassemblés, jeudi, avec leurs tracteurs dans le centre de Thessalonique (nord). Ils emboitent le pas à leurs collègues européens pour réclamer l'augmentation des aides dans leur secteur.

Environ 300 tracteurs et des dizaines de camions d'apiculteurs, klaxonnant et arborant des drapeaux noirs et blancs, se sont immobilisés devant le centre municipal de Thessalonique, la deuxième ville de Grèce, où se tient, à partir de jeudi, la principale foire agricole de Grèce, selon des journalistes de l'AFP.

«Agriculteurs, ils boivent votre sang», «Pas d'agriculteurs, pas de nourriture, pas d'avenir», «Nous luttons pour notre survie contre les politiques qui nous chassent de nos terres», scandaient les manifestants venus surtout de la plaine agricole de Thessalie (centre).

Cette région a été victime d'inondations et de feux de forêt dévastateurs l'année dernière qui ont détruit champs et récoltes. Diamantis Diamantopoulos, président d'une association agricole de Serres, ville proche de Thessalonique, a expliqué à l'AFP:

«Les deux principaux problèmes auxquels nous sommes confrontés sont l'augmentation des coûts de production et le nouveau pacte agricole européen»

Il a également déploré le fait que, selon lui, «le budget européen pour la Grèce a été réduit de 550 millions d'euros depuis 2013 et cela se poursuit».

Le gouvernement fait des promesses

Face à la grogne grandissante des agriculteurs, qui ont déjà bloqué des axes routiers dans le pays ces derniers jours, le premier ministre Kyriakos Mitsotakis a promis mardi d'accélérer le versement des aides financières à ceux touchés par les catastrophes naturelles.

Ainsi, une première aide d'urgence de 2000 et 4000 euros versée respectivement aux agriculteurs et éleveurs l'année dernière, doit être désormais portée «à 5000 et 10 000 euros».

Le chef du gouvernement conservateur, qui a également rencontré des agriculteurs en colère sur un barrage mercredi, a assuré jeudi à Bruxelles que l'Etat grec, «dans la mesure de ses possibilités budgétaires», allait continuer à soutenir le secteur agricole. Il a ajouté, en marge d'un sommet européen:

Kyriakos Mitsotakis.
Kyriakos Mitsotakis.Keystone
«Nous continuerons à le faire afin de pouvoir, dans la mesure du possible, répondre aux demandes (...) des agriculteurs»

A Bruxelles, un millier de tracteurs ont bloqué jeudi des rues de la capitale belge tandis que des blocages d'axes stratégiques se poursuivaient pour la quatrième journée consécutive en France.

Les organisateurs ont expliqué vouloir dénoncer «les folies qui menacent l'agriculture». (jah/ats)

Intempéries: La Grèce et la Turquie prennent cher
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Ces villes prisées des Suisses se révoltent contre le surtourisme
Barcelone, Naples, Lisbonne: ce dimanche, plusieurs cités du sud de l'Europe vont être le théâtre de manifestations contre une dépendance excessive au tourisme. Un phénomène qui entraîne pénuries de logements et précarité de l'emploi selon les militants. Analyse.

Le 15 juin, plusieurs villes du sud de l'Europe seront le théâtre d'une journée de mobilisations coordonnées contre la «touristification» de leurs territoires. À Barcelone, Lisbonne, Naples ou aux Canaries, destinations appréciées des Suisses, le tourisme de masse remodèle les espaces urbains, souvent au détriment des communautés locales. Ces manifestations reflètent des tensions croissantes entre les dynamiques de touristification et une opposition locale de plus en plus audible.

L’article