Greta Thunberg a appelé jeudi à ne pas se tromper «d'ennemi» à l'issue du premier jour de son procès à Londres. La militante écologiste y est jugée pour trouble à l'ordre public lors d'une manifestation en octobre dernier visant l'industrie des hydrocarbures. Son procès s'achèvera ce vendredi.
Au total, 26 militants avaient été arrêtés pour avoir perturbé l'accès à l'Energy Intelligence Forum, une conférence qui réunissait les principales compagnies pétrolières et gazières dans un hôtel de luxe de la capitale britannique le 17 octobre 2023.
Libérée sous contrôle judiciaire, elle avait dès le lendemain pris part à une nouvelle manifestation devant l'hôtel cinq étoiles, avec des centaines d'autres personnes.
Elle avait plaidé non coupable en novembre d'infraction à l'ordre public, lors d'une première audience, comme les quatre autres militants qui comparaissent avec elle. Elle risque une amende maximale de 2500 livres, soit près de 3000 euros.
Jeudi durant l'audience, la Suédoise de 21 ans est apparue calme, souriant à des militants assis dans la partie de la salle réservée au public. Elle n'a pu cacher un sourire moqueur lorsque le représentant de l'accusation, Luke Staton, a expliqué dans son propos liminaire que les cinq accusés avaient manifesté au premier jour d'une réunion à Londres où des acteurs importants du secteur pétrolier et gazier devaient «discuter et débattre» sur le moyen de développer «des solutions durables» pour l'énergie.
La militante a ensuite passé la plus grande partie de l'audience à dessiner sur un petit carnet.
L'essentiel des débats jeudi ont tourné autour des consignes données aux accusés par les policiers qui les ont arrêtés, et dont plusieurs sont venus témoigner.
Dans une vidéo montrée à l'audience, on a vu la militante suédoise répondre «non» à un policier qui lui demande si elle veut partir, puis «oui» quand il lui explique qu'elle va être arrêtée si elle refuse de quitter les lieux.
Une poignée de militants écologistes étaient présents à l'ouverture du procès devant le tribunal pour soutenir la figure mondiale de la lutte contre le réchauffement climatique.
«Quand le monde que nous connaissons est attaqué, que faisons-nous? Nous devons nous battre», ont-ils lancé, tenant une banderole jaune sur laquelle était écrit: «le combat climatique n'est pas un crime». (ats/jch)